Les Anciens avaient inventé la Démocratie
Les Modernes y ont ajouté la Liberté
Nous sommes responsables des deux...

Affirmons nos libertés !

lundi 26 juillet 2010

Le racisme est une horreur, l'antiracisme une idiotie.

Notre cher Président-De-Tous-Les-Français s'est encore illustré la semaine passée par une de ces saillies par lesquelles il n'a pas son pareil pour fomenter des polémiques, certes presque jamais inintéressantes, mais manifestement en marge des problèmes les plus importants desquels les citoyens de ce pays s'attendraient plus naturellement à le voir s'occuper avec la même énergie.

Je ne prétends pas que "les gens du voyage", puisqu'il s'agit d'eux, ne méritent pas un intérêt certain de la part des pouvoirs publics, mais la conjoncture économique et sociale, la situation internationale et le désastre des finances publiques, par exemple, sont de mon point de vue bien plus de nature à mériter l'attention du Chef de l'Etat. Au lieu de ça, dans Dieu seul sait quel but médiatico-électoralo-sondagiste, le cinquième monarque républicain issu de nos institutions a cru bon de se lancer dans un nouveau micro-chantier à connotation sécuritaire, en allant jusqu'à organiser une réunion ministérielle sur le sujet, après avoir d'ores et déjà édicté l'évacuation "de tous les campements en situation irrégulière".

Sur ce dernier point cependant, je ne peux qu'être d'accord avec lui dès que "situation irrégulière" signifie "occupation illégale de terrain public ou privé". La loi républicaine s'applique à tous, et s'installer à demeure sans autorisation dans un lieu quelconque, et a fortiori s'il s'agit d'une propriété privée, est un délit que les pouvoirs publics ont l'obligation de faire cesser. Donc, nonobstant toutes les considérations hypocritement sociales ou humanistes des associations antiracistes diverses et variées, soit les occupants illégaux quittent les lieux, soit ils doivent être expulsés par la force. Qu'il s'agisse de gens du voyage ou de toute autre catégorie de citoyens, rien ne justifie qu'ils soient tolérés en situation illégale.

Cependant, il me semble, à moi, que l'affaire de la fusillade de Saint Aignan a fourni au Président (et sans doute avant lui à ses conseillers) l'occasion d'enfoncer le clou d'une volonté sécuritaire affichée et portée comme un étendard, et que les gens du voyage ne représentent que le moyen commode de l'affirmer une nouvelle fois haut et fort.

Pourquoi commode ? Parce que, dans l'inconscient collectif, les "gens du voyages", ou les "Romanichels", ou encore les "Gitans", selon le vocable utilisé à tort ou à raison par les Français de la "France profonde", ont une réputation indécrotable de voleurs et de mendiants. Ainsi, les pointer du doigt en demandant leur expulsion est automatiquement ressenti comme une attitude positive chez nombre de "citoyens ordinaires". D'autant plus si on choisit bien son moment et si, toujours dans le même inconscient collectif, le voleur de poule est devenu tueur de flic ! Il faut reconnaître aux stratèges élyséens le sens de l'à-propos...

Jusqu'ici, et à part le petit couplet où j'égratigne les associations antiracistes, je pense avoir fait plaisir à beaucoup de belles âmes pour qui ces pauvres gens du voyage sont injustement stigmatisés, la diversité culturelle injustement combattue, le racisme injustement toléré, etc, etc..

Ca ne va pas durer !

En effet (à mon tour d'être opportuniste), je n'ai parlé de cette affaire-là que pour introduire une réflexion plus mûrie au sujet du racisme, ou plus exactement au sujet de la manière dont le thème du racisme est communément géré. En fait, si le racisme est, ce mot pris au pied de la lettre, une gangrène dont l'histoire du 20ème siècle nous a enseigné à quel point elle pouvait avoir des conséquences horribles, son corollaire qu'est l'antiracisme, érigé en quasi religion tel qu'il l'est de nos jours, n'est pas moins haïssable et pas moins dangereux.

Sous prétexte de lutter contre le racisme, nombre d'associations, relayées par nombre de médias et nombre de responsables politiques, en sont arrivées à nier certaines évidences, à stigmatiser quiconque "se permet" de critiquer tel ou tel ressortissant de telle ou telle minorité, sans juger sur les faits mais uniquement en fonction de son appartenance à ce qu'ils appellent telle ou telle "communauté". Si cette "communauté" est minoritaire, alors gare aux foudres de ces Cassandre si vous osez critiquer un de ses membres !

D'une part, nous sommes en France, nous vivons sous le régime d'une République (la cinquième) qui ne reconnaît qu'un seul peuple, le peuple français, et qui ne le "saucissonne" pas en diverses communautés. Notre République n'est pas communautariste, et nous sommes une majorité à nous en réjouir. D'autre part, l'appartenance à une catégorie X ou Y n'autorise qui que ce soit à se mettre hors la loi, ni à se comporter de manière à porter quelque préjudice que ce soit, fût-ce un préjudice mineur, à tout ou partie de ses concitoyens.

Si un Noir me vole une pomme, je le poursuivrai, non parce qu'il est noir, mais parce qu'il m'aura volé une pomme. S'il avait été blanc, je l'aurais poursuivi de la même manière. Mais qu'il soit noir ne m'empêchera pas de le poursuivre, et j'interdis à quiconque de me traiter de raciste parce que je le poursuis ! Cet exemple simpliste illustre l'imbécilité du raisonnement de base des antiracistes. Sans préjudice du fait que l'antiracisme va bien plus loin encore, en laissant à penser que s'il m'a volé ma pomme, c'est en grande partie à cause des mauvais comportements que les Blancs ont eu à l'égard des Noirs, et que je devrais en fait lui laisser pour le moins le bénéfice de son larcin, en souvenir de ce "pêché originel" de mon peuple à l'égard du sien. Ils appellent ça la repentance, et c'est une imbécilité de plus...

Et ce qui vaut pour les Noirs vaut pour tous les non-Blancs, voire toutes les catégories d'immigrés ou de personnes "issues de l'immigration", jusqu'à la Nième génération. En fait, il suffit de n'être pas français "de souche" (ceux que nos charmants immigrés à l'égard desquels il faut faire preuve de tant de repentance appellent, très cordialement sans doute, les "Souchiens") pour bénéficier de facto de passe-droits, au préjudice des populations autochtones.

Pour étayer cette thèse, l'antiracisme utilise volontiers les méthodes propagandistes, à commencer par le matraquage d'idées reçues que le "bon peuple" finit par accepter comme des vérités premières tant elles lui sont assénées à longueur de temps. Je vais prendre quelques exemples de ces idées reçues, aidé en celà par un article récent de Mattheus paru chez LibertyVox et que m'a signalé Benoît, de Librement vôtre.

1) "On les a fait venir pour faire les sales boulots que les Français ne voulaient pas».".

La réalité, c'est que la France a eu besoin de main d'oeuvre à une période où tout était à faire (ou à refaire) et où on manquait de bras. C'est vrai que les Maghrébins, notamment, on beaucoup travaillé sur nos chantiers, et que nos entreprises les ont souvent sous-payés. Les Français ne sont pas plus faignants qu'eux. Simplement, ils ne voulaient pas travailler pour le même prix. C'est ce qui a donné l'impression que ces Etrangers faisaient le "sale boulot". Ils faisaient en fait le travail le moins bien payé. Et ils le faisaient "de passage" chez nous. Ils se constituaient ainsi un pécule qu'ils envoyaient à leurs familles avant de "rentrer au pays". C'était donnant-donnant : ils permettaient à l'économie française de bénéficier d'une main d'oeuvre abordable et, en retour, ils se bâtissaient un avenir dans leur pays.
Jusqu'au jour où un certain Jacques Chirac a institué le regroupement familial, et où cette immigration de travail est devenue une immigration de peuplement, où la proportion d'immigrés sur notre sol a été mal ressentie, et où ont commencé les problèmes de co-existence et les chocs de cultures...

2) "On les a parqués dans des ghettos".

La réalité, c'est qu'ils étaient à l'origine mélangés à la population française dans des HLM qui avaient été bâtis pour les Français, mais que ces Français-là ont quitté progressivement, laissant les immigrés seuls y résider. Ce phénomène balaie à lui seul la théorie du "vivre ensemble" qu'on nous prêche à longueur de temps : une intégration réussie ne peut être qu'une intégration dans laquelle l'immigré se met au diapason de la population qui l'accueille. Le multiculturalisme dont on nous rebat également les oreilles ne conduit qu'à des heurts : ceux que nous vivons aujourd'hui à longueur de nuits où se multiplient les pillages et les incendies de voitures, par exemple...

3) "Cest la pauvreté et le chômage qui créent la délinquance".

C'est le cheval de bataille de la gauche en la matière. Navré, mais ça ne tient pas la route ! Les zones les plus pauvres de France ne sont pas dans les "quartiers sensibles", comme l'on dit. Les zones les plus pauvres sont dans la Creuse ou dans le Cantal, des départements où on n'enregistre pas les désordres et les exactions, ni il est vrai les trafics en tous genres, qui pourrissent par exemple la Seine Saint Denis, pour ne parler que de l'image d'Epinal des problèmes ethniques et multiculturels.

4) "Il faut leur donner du travail".

Primo, on ne voit pas bien de quel droit les immigrés devraient être prioritaires sur le marché de l'emploi ! Ce marché est très dur pour tout le monde en raison de la crise. Le chômage sévit pour tout le monde. Et les emplois disponibles vont naturellement à ceux qui sont le plus aptes à les tenir. Et à ceux qui acceptent les salaires proposés.
Secundo, que l'on m'explique pourquoi un "jeune" immigré accepterait un salaire mensuel au mieux équivalent à ce qu'il gagne chaque semaine dans "l'économie souterraine", comme on dit pudiquement !
Et pourquoi serait-il plus moral de donner un emploi à quelqu'un qui méprise la France et les Français qu'à un autre ? La vérité, là encore, c'est leur refus de s'intégrer culturellement, c'est qu'ils méprisent pour la plupart le pays qui les accueille, et c'est qu'ils n'attendent que des aides sans contrepartie, ces aides qui leur tombent d'ailleurs assez facilement dessus en raison de notre politique sociale dont ils sont les principaux bénéficaires.


Et tout ça vaut aussi bien pour les Etrangers résidant en France que pour les Français issus de l'immigration, ces populations dont les parents, les grands parents ou les bisaïeuls, sont venus s'installer ici, ont choisi pour eux-mêmes ou pour leur descendance la nationalité française, mais qui n'ont pas voulu se fondre culturellement dans leur pays d'accueil. Des vagues d'immigration avaient eu lieu bien avant eux : des Belges, des Polonais, des Italiens, des Portugais, etc... Chacun d'eux avait eu à coeur de s'intégrer. Chacun d'eux était devenu français de coeur autant que de raison. Et ceux qui n'avaient pu le faire s'en étaient retournés. Le résultat, c'est qu'il est bien difficile aujourd'hui de les reconnaître. Et qu'il n'y a pas de vrais problèmes entre eux et nous.

Les immigrés ou les descendants d'immigrés qui posent problème aujourd'hui, ce sont ceux d'un autre type : ceux qui sont venus ici avec leur culture d'origine en bandoulière, une culture bien souvent totalement incompatible avec la nôtre à bien des points de vue, et qui refusent d'harmoniser leurs comportements avec les nôtres. Qui veulent nous imposer leurs us et coutumes, et voire jusqu'à nous forcer à les adopter nous-mêmes. Ce n'est pas être raciste que de refuser de nous y soumettre, que d'exiger d'eux de respecter la France et les Français, que de les prier de partir s'ils ne veulent pas le faire. Nous ne leur devons rien. Nous n'avons pas à nous excuser de quoi que ce soit. Nous n'avons pas à nous soumettre à leur loi. C'est à eux, au contraire, de respecter la nôtre !

Alors, l'antiracisme, la "discrimintion positive", la "repentance", très peu pour moi ! Je ne veux pas pour mon pays et ma Nation d'un marché de dupe...

vendredi 23 juillet 2010

Une certaine idée de l'Homme et de la Liberté

Allez savoir pourquoi ? L'actualité ne cesse ces jours-ci de me lasser.

Deux raisons à celà :

- Les seuls sujets traités dans la presse sont, soit déjà largement éculés par une médiatisation envahissante, soit totalement insipides, du genre maillot-jaune-sans-combat-en-haut-du-Tourmalet.

- Quand par hasard un sujet pourrait être intéressant, comme cette nouvelle lubie présidentielle de s'attaquer aux gens du voyage, son traitement est totalement dévoyé, y compris dans le cas précis par son auteur lui-même : ce ne sont pas les gens du voyage qui posent un problème en France, mais bien l'approche globale de la société française à l'égard des cultures marginales. Je ne vais pas entrer dans les détails. Je l'ai dit, cette médiocrité me lasse...

Et quand on est lassé de l'actualité, c'est à dire de l'immédiateté, on "se pose" et, tout naturellement, on se met à réfléchir plus profondément à des valeurs plus pérennes. On reprend des bouquins, on relit des articles, on essaie de peaufiner ses positions. Et on ressent le besoin d'exprimer le résultat de ces cogitations philosophiques, si le terme n'est pas trop présomptueux.

C'est ainsi que la relecture d'un article du mois de juin de l'institut Hayek m'a donné envie de revenir ici sur un certain nombre des principes que je défends.

Dans cet article, Vincent Benard part de la crise financière des états, et des vélléités de mise en ordre des finances publiques, pour d'abord dresser un constat, puis en arriver à présenter quelques propositions de bon sens. Je ne vais pas les détailler ici. Je ne ferai qu'en citer la conclusion :
"[...] j'ai voulu tracer une ligne d'horizon, que l'on pourrait résumer de deux mots: "Objectif Liberté !". Le chemin pour parvenir à l'horizon ne seront peut être pas rectilignes et plats, mais je laisse à ceux dont l'action politique est la compétence première le soin de s'en saisir et d'en faire bien plus qu'une "plateforme électorale" ou un "projet de société", mais un objet de désir, et, si nous parvenons un jour à bâtir une telle société, une source de fierté.".

Evidemment, dans l'esprit de beaucoup, ce travail d'analyse sera entaché dès l'abord par le fait qu'il se place sous le sceau de la phiolosophie libérale. Ce mot, dont la plupart de ses détracteurs méconnaissent le sens, est devenu une insulte au point qu'on me conseille assez souvent de ne pas l'utiliser. Je n'arrive pas à m'y résoudre : j'ai suffisamment le respect de mes lecteurs pour penser qu'ils sont aptes à comprendre ce qu'est en réalité le libéralisme, à condition toutefois que je me montre capable de le leur expliquer. D'autant que de surcroît je ne vois absolument pas de quel autre vocable je pourrais user pour dire la même chose...

Etre libéral aujourd'hui est assez mal vu. C'est assez injuste : le libéralisme est à l'origine de la Déclaration des Droits de l'Homme, et a contribué aux théories économiques qui ont permis un recul de la misère sans précédent dans l'histoire de l'humanité. La domination culturelle et médiatique de la gauche socialiste a institué petit à petit des tabous politiques. Ainsi, les libéraux n'osent plus dire qu'ils le sont, tandis que les socialistes clament leur supériorité morale auto-proclamée et que les conservateurs luttent à coup de poncifs d'un autre temps... Il est temps de briser ce mur d'incompréhension dont les moellons sont scellés de mensonges, et d'expliquer ce que liberté veut dire.

- Le libéralisme proclame tout d'abord la propriété de soi, le droit à la vie et à la sûreté, le droit à la propriété. Le corollaire, c'est le respect de la vie et de la propriété des autres personnes.

- Le libéralisme, c'est le droit à la liberté. Personne (y compris l'état) ne peut disposer de votre temps sans votre consentement. Personne (y compris l'état) ne peut limiter arbitrairement l'usage que vous faites de votre temps. Il s'agit de la liberté d'agir et de penser sans limites, sauf celles de la jouissance de la même liberté par les autres.

- Le libéralisme, c'est le droit à la propriété : d'abord la propriété de soi, et aussi la propriété de toutes choses que l'on se procure légalement. Le droit de propriété est la conséquence du droit à la liberté. Personne (y compris l'état) ne peut s'approprier le bien d'autrui.

- Le libéralisme n'est ni "de droite" ni "de gauche". Plutôt que cette césure artificielle de l'échiquier politique, on peut plus valablement le diviser en trois grandes tendances : le socialisme, le conservatisme, et le libéralisme. Les professions de foi de tous nos grands partis comportent ces trois tendances, mais dans des proportions différentes. La gauche est "libérale" plutôt dans le domaine des moeurs, la droite plutôt dans le domaine économique. Pour un libéral, il n'y a qu'un seul libéralisme, la liberté ne pouvant se "saucissonner". Toute société structurée est régie par un ordre légal. Pour les conservateurs, cet ordre doit être naturel. Pour les socialistes, il doit être construit. Pour les libéraux, cet ordre s'auto-organise pour peu que les droits et les devoirs soient clairement définis.

- Pour les socialistes, il revient à l'état d'analyser la société et de la construire, d'où le terme de "constructivistes" qui les définit à merveille, afin de garantir une égalité de fait. Pour les libéraux, la force de l'état contre les droits de la personne est immorale et inefficace, voire nuisible.

- Pour les conservateurs, le rôle de l'état est de maintenir et de défendre l'ordre naturel (voire divin). Les droits de la personne peuvent donc être limités dans le but de maintenir cet ordre naturel. Pour les libéraux, imposer à une personne une place fixe au nom d'un ordre naturel (qui n'existe d'ailleurs pas) est une violation des droits de la personne.

- Pour les libéraux, la société s'organise spontanément à condition que les droits fondamentaux de chaque personne soient garantis par un état impartial, y compris par la force, l'état étant le seul dépositaire de la violence légitime. Les libéraux partent donc des droits de la personne, inaliénables et qui ne s'effacent jamais devant quoi que ce soit (y compris l'état), et proclament une égalité de droits pour parvenir à une société qui s'auto-régule en fonction des besoins et des intérêts de chacun.

- Le libéralisme professe que le rôle de l'état doit se cantonner aux actions qui lui permettent de protéger la liberté et d'assurer la sécurité des citoyens : sécurité intérieure (police, sécurité civile, justice), sécurité extérieure (armée, diplomatie). Il faut y ajouter l'éducation, condition du progrès social. Le reste des besoins des citoyens n'est pas du ressort de l'état, et doit faire l'objet d'une activité libre et indépendante.

Il me faudrait des pages et des pages pour développer ces thèmes. Tel n'est pas le but de ce billet, qui ne se propose que de rappeler les fondamentaux de "Ce que je crois" en matière politique.

Je tiens simplement à ajouter une fois de plus que le libéralisme n'est pas la "loi de la jungle" par laquelle beaucoup le caricaturent. Le libéralisme n'est pas ce royaume du "chacun pour soi" auquel les mêmes le réduisent. C'est une doctrine politique, une philosophie humaniste, qui met la personne au centre de l'organisation de la société, avec ses droits et ses devoirs, mais avec sa pleine liberté d'action non entravée par un état tentaculaire sensé tout organiser, tout régenter, tout réglementer, au mépris du citoyen et au moyen d'une pieuvre administrative aussi inefficace que vorace.

Le libéralisme n'est ni l'anarchie ni le règne du plus fort. C'est l'expression du respect de l'Homme. Et c'est l'affirmation naturelle de la Liberté, comme son nom l'indique...

lundi 19 juillet 2010

Grenoble, Gentilly, Saint-Aignan ... Beyrouth

Une jolie ville des Alpes Française, une charmante banlieue de l'est parisien, un paisible village d'Eure et Loire. Trois exemples de cette Douce France que chantait si bien Charles Trenet. Trois localités qui fleurent bon un certain art de vivre, dans ce grand pays ouest-européen que les touristes du monde entier ont adopté. Trois images d'Epinal de la France que l'on aime, de cette France où s'épanouirent tant d'artistes, tant d'auteurs, tant de chercheurs aussi, tant d'hommes et de femmes à qui ce berceau de la démocratie et de l'humanisme avait apporté des conditions propices au développement de leur art. Une France où il faisait bon vivre. Une France où régnait la sécurité et l'ordre public, la chaleur humaine et une certaine idée de la vie en société.

Oh, la France n'était pas le seul des pays occidentaux à offrir des avantages de cet ordre, loin de là. Ses voisins immédiats notamment, comparés à des régions moins appaisées du Globe, n'étaient pas en reste d'attraits et d'intérêts. Mais je suis français, j'habite en France, et c'est bien ce pays-là qui attire la plus grande part de mon attention. Personne, je pense, ne m'en voudra...

Chacun aura remarqué que je parlais au passé. C'était le temps où, regardant le 20 heures, on voyait ce qui se passait dans le reste du monde, en Palestine, en Syrie, en Irak, au Liban notamment, on se disait qu'on était décidément bien chez nous. Et même on souhaitait aux Palestiniens, aux Syriens, aux Irakiens, aux Libanais et aux autres, d'atteindre au degré de paix sociale auquel nous étions parvenus, après avoir conjuré nos grands désordres du début du 20ème siècle...

Ce week-end, en regardant le 20 heures, j'ai repensé à cette époque bénie. Ce que j'ai vu au 20 heures, ce n'était plus la même France, ce n'était plus la même quiétude, ce n'était plus, en fait, la même civilisation... Ce qu'on m'a montré, notamment, ce fut Grenoble, ce fut Gentilly, ce fut Saint-Aignan. Mais ce que j'ai cru voir, ce fut Beyrouth. Et ce que j'ai entendu ne contredisait pas mon impression visuelle.

- A Grenoble, quartier de la Villeneuve, des gangsters cambriolent un casino; les policiers interviennent; un bandit armé d'un fusil mitrailleur (rien que ça !) tire sur eux; l'un d'eux riposte et abat un malfaiteur. Résultat : la ville s'embrase, des groupes de révoltés cassent tout ce qui se trouve sur leur chemin, les policiers n'arrivent pas à les cerner. Et le pire, c'est ce qu'on entend dans la bouche des pillards : "Vous avez tué un des nôtres. De toutes les manières, vous êtes une sale race, on va vous tuer aussi", "Tout ce qui est européen, on va tirer dessus"... Lamentable ! Et les habitants du quartier qui invectivent à leur tour les policiers : "Les enfants sont choqués. Les flics sont des chiens"... Lamentable, vous dis-je ! Et terrifiant ! Beyrouth ! Ne manquent plus que les blindés...

- A Gentilly, une "bande de jeunes" (!...) "s'amuse" à tirer des fusées de feu d'artifice sur tout ce qui bouge, y compris sur les habitants à leurs balcons. L'un d'eux, excédé, descend dans la rue pour leur demander de s'en aller. Prudent, il s'arme d'un couteau. On ne sait jamais... La suite a prouvé qu'il avait raison : il est accueilli à coup de tessons de verre ! Pour se défendre, il utilise son arme d'occasion et blesse mortellement un des individus. Beyrouth là encore ! Ou Chicago, au choix... Et que lit-on dans la presse ? Que le quidam "a poignardé un jeune qui s'amusait". Lamentable, encore une fois ! Les journaleux ont le génie de ces renversements de descriptions ! Elles font de la victime un agresseur et de l'agresseur une victime. C'est tellement plus vendeur, un excité qui agresse un "jeune", qu'un voyou qui s'en prend à un honnête citoyen ! Et gageons que le juge fera de même. C'est dans l'air du temps...

- A Saint-Aignan, un homme "de la communauté des gens du voyage" tente de forcer un barrage de gendarmerie. Au volant de sa voiture, il fonce délibérément de pleine face sur l'un des militaires qui, pour sauver sa peau, fait usage de son arme et l'abat. En représailles, une quarantaine des amis de l'agresseur commencent par attaquer la gendarmerie de Saint Aignan, puis pendant près de quatre heures abattent des arbres, incendient des voitures, saccagent le mobilier urbain et les feux de signalisation, dévastent une boulangerie, puis s'en vont tranquillement, "pour mettre leurs voitures en sécurité et revenir", s'inquiète Monsieur le Maire... De fait, le lendemain mais dans d'autres petits villages du voisinage, voitures brûlées, vitrines défoncées, salle municipale incendiée... Et ils courent toujours ! Beyrouth, vous dis-je ! Lamentable, insisté-je ! Inacceptable, déclaré-je !

Car enfin ces trois faits, et malheureusement pas les seuls, prouvent s'il en était encore besoin la faillite d'un système. Ils prouvent avec évidence que les millions et les millions d'euros investis dans une soi-disant politique de sécurité, et ceux engloutis par une politique de la ville tout aussi inefficace, que ces millions d'euros d'argent public, d'impôts à la charge des citoyens ou de dette à la charge de leurs enfants, que ces millions d'euros sont dépensés en pure perte dans des actions parfaitement inutiles. Ils prouvent à l'évidence, pour qui veut bien ouvrir les yeux et accepter de regarder la réalité en face, que ce sont ces politiques d'un laxisme coupable, malgré les annonces fracassantes qui ne fracassent plus que les oreilles de citoyens excédés par tant d'inefficacité, qui sont à la base de telles situations.

Au lieu de mettre toujours plus d'argent dans toujours plus d'actions inutiles, au lieu de jouer au "coq du village" en lançant des bravades non suivies d'effets, au lieu de financer à grands renforts de publicité des Nièmes "plans banlieue" dont tout le monde sait bien, caïds en tête, qu'ils n'empêcheront personne de dealer en rond, qu'attend-on pour enfin mettre en oeuvre les quelques trois ou quatre mesures, politiquement incorrectes il est vrai, de nature à se débarasser de ces petits voyous qui empoisonnent l'existence des citoyens honnêtes, et qui font le lit d'une déliquescence de la société à laquelle nous assistons tous les jours ?

Les maîtres-mots d'une politique de sécurité efficace sont, semble-t-il, des gros mots pour nos édiles de tous bords. Ces mots, ce sont "prévention" et "sanction".

La prévention, ça consiste en des lois clairement répressives à l'encontre des malfaiteurs. Pas de ces lois qui, par un souci droits-de-l'hommiste très largement exagéré, protègent plus les droits du justiciable que ceux des victimes. Des lois qui permettraient de mettre hors de nuire la voyoucratie notamment banlieusarde : expulsions pour les étrangers hors-la-loi, déchéance de la nationalité française et expulsion pour les ressortissants naturalisés depuis moins de 5 ans quel que soit le délit, emprisonnement significatif et effectif pour les autres. Ca consiste également en des actions de police au quotidien dans les quartiers notoirement concernés par la délinquance, et des arrestations massives sans se soucier de l'impopularité générée, ou du ressentiment de qui que ce soit.

La sanction, c'est l'application stricte et effective de la loi républicaine, y compris celles dont je parlais ci-dessus. C'est une justice qui ne remet pas en liberté sous des prétextes futiles les voyous que la police arrête. C'est une justice, également, qui n'accorde pas de remises de peines à tour de bras, une justice qui prend au moins autant en compte l'aspect répressif de la peine que son aspect soi-disant éducatif. Le résultat de ce souci "éducatif" et "formateur" exagéré, de ces mesures de réinsertion totalement inefficaces, c'est la récidive. Une sanction pénale n'est pas une leçon de philosophie. C'est (ou ça devrait être) une peine au sens propre et éthymologique du terme, c'est à dire quelque chose qui est là pour punir. A force de l'oublier, on entretient la criminalité, et on fait le lit du désordre social que nous vivons aujourd'hui.

A lire sur le même thème :

-La Lime
-L'Hérétique

vendredi 2 juillet 2010

Où est le problème ?

Juste quelques lignes pour réagir à cette "information" parue sur Médiapart et largement relayée par les médias : le fisc aurait remboursé 30 millions d'euros à Lilianne Bettencourt en mars 2008, au titre du bouclier fiscal. Et Eric Woerth, alors ministre du budget, "ne pouvait pas l'ignorer"...

ET ALORS ? OU EST LE PROBLEME ?

Nous sommes en France, dans un pays de droit, où la loi doit être respectée par tous et au bénéfice de tous ! Pourquoi pas par le fisc ? Pourquoi pas par le ministre du budget ? Pourquoi pas au bénéfice d'une grande fortune, fût-elle même la plus grosse fortune du pays ?

Pourquoi ? Je vais vous le dire. Parce que Lilianne Bettencourt possède, justement, une très grande fortune et que, par définition, elle est donc indigne de bénéficier des lois qui s'appliquent à ceux qui n'en possèdent pas autant, et surtout parce qu'Eric Woerth n'est plus aujourd'hui ministre du budget, mais qu'il est ministre du travail en charge de la réforme des retraites, cette réforme haïe par les syndicats et par l'opposition, qui cherchent activement toutes les raisons de le déstabiliser.

Pour ces deux raisons, non seulement, je l'ai dit, les forces d'opposition sont arc-boutées contre le ministre, mais encore les journaleux de service se font une joie d'enfoncer le clou à qui mieux-mieux, à leur bonne habitude, en orchestrant l'halalie.

Eh bien je dis que nous vivons dans un pays de fous, et que nous allons droit dans le mur. Un pays où on n'a pas le droit moral de posséder une grande fortune, et accessoirement une grande entreprise créatrice de très nombreux emplois, sans subir l'opprobre de ses concitoyens; un pays dans lequel un ministre doit subir tous les colibets et toutes les attaques, voire toutes les calomnies, au seul motif qu'il a en charge une réforme impopulaire; ce pays-là part à la dérive, son régime politique s'apparente de moins en moins, de facto, à une démocratie, et son peuple qui ne cherche plus à réfléchir mais se laisse berner par des faiseurs d'opinion professionnels court à sa perte.

Si madame Woerth, dont l'activité professionnelle dans l'entourage proche de madame Bettencourt et de ses intérêts financiers pouvait poser un problème déontologique, il est vrai, en tant qu'épouse du ministre du budget, si de plus madame Woerth est convaincue d'avoir couvert, voire participé, à la mise en oeuvre d'une évasion fiscale, alors qu'elle soit jugée ! Et condamnée ! Si Eric Woerth est convaincu d'avoir été complice, qu'il soit jugé, "démissionné", et condamné à son tour ! Rien que de parfaitement normal. Mais tant qu'ils ne sont, ni l'un ni l'autre, convaincus d'avoir failli, qu'on leur foute la paix ! Qu'on laisse travailler le ministre du travail, qui a bien autre chose à faire qu'à ferrailler avec la presse ou les chiens de la meute. Qu'il les laisse aboyer, et qu'il fasse passer la caravane de sa réforme ! En France, c'est la loi qui dit le droit, par la presse et pas la rumeur.

Ou alors, nous sommes tombés bien bas ! Si bas qu'on aura du mal à s'en relever...

jeudi 1 juillet 2010

"La rigueur n'est pas un gros mot"

Ces mots, prononcés mercredi 30 juin par François Baroin, ministre du budget, ne sont pas anecdotiques.

Outre le fait que je puisse enfin me réjouir, avec quelques autres, que le gouvernement de la France nous rejoigne enfin, au moins dans les termes, ils dénotent un changement de comportement, peut-être lié au changement de personne. L'ancien locataire de Bercy aujourd'hui ministre du travail, conforté en celà par le Premier Ministre, avait toujours dénié l'existance d'un plan de rigueur. On parlait, et on parle aujourd'hui encore, plus volontiers de "mesures d'économie" destinées à remettre la France "dans les clous" de Maastricht, c'est à dire avec un déficit budgétaire au plus égal à 3% du PIB, à l'horizon 2013. Mais il était manifestement interdit jusqu'ici de parler de rigueur, et encore moins d'austérité. Hypocrisie ? Voire...

Tout d'abord, je peux comprendre que certains s'interdisent le terme de rigueur, et François Baroin est de ce point de vue assez courageux. En effet, depuis le fameux "tournant de la rigueur" de Pierre Mauroy au début des années 1980, cette volte-face miterrandienne qui n'a même pas réussi à recoller les morceaux d'une politique financièrement calimiteuse à force d'être pseudo-sociale, le mot de "rigueur" est devenu un gros mot. Non pas trop pour les Français eux-mêmes, mais pour les journalistes et les médias d'opposition, qui s'en font leurs choux gras et qui associent improprement mais systématiquement la notion de rigueur à celle de vaches maigres, à l'idée d'une catastrophe économico-financière pour les citoyens "les moins favorisés" qui constituent l'essentiel de leur fonds de commerce.

Or, répétons-le, la rigueur n'est pas le fondement de cette catastrophe économique-là, mais tout son contraire. Pratiquer la rigueur, c'est, éthymologiquement, être rigoureux, c'est à dire en matière de finances publiques comme de finances privées ne pas dépenser plus que ce que l'on gagne, c'est à dire ne pas s'endetter outrageusement, c'est à dire ne pas avoir à supporter le financement d'une dette colossale, c'est à dire encore ne pas accumuler des charges financières qui deviennent rapidement insoutenables. La Grèce en paie aujourd'hui les pots cassés. Les pots de la France risquent bien de casser à leur tour, et les Français de les payer au prix fort...

Car si je taxe les propos de François Baroin de possible hypocrisie, c'est que le plan d'économies budgétaires français ne s'apparente que de très loin à de la rigueur. J'ai pris comme référence, pour la commodité du langage, les critères de Maastricht. C'est déjà, de ma part, un manque de rigueur, puisque 3 % du PIB pour le déficit annuel et 60 % du même PIB pour la dette cumulée, ce sont déjà des "bornes" bien souples et outrageusement laxistes. Or, même si la France revient à un déficit budgétaire annuel de 3 % du PIB en 2013, ce qui est loin d'être acquis compte tenu d'une reprise économique sur laquelle Bercy est bien optimiste sinon carrément rêveur, le cumul de l'endettement du pays restera au minimum aux alentour des 80 % du PIB actuels, ce qui est hors de portée de vue des 60 % de Maastricht. Parler de rigueur dans ces conditions est donc objectivement un abus de langage. Etre rigoureux, ce serait revenir en-deçà des critères européens, et pas se contenter de manoeuvres illusionnistes pour tenter de faire croire qu'on s'en approche à peine...

Mais la vérité, c'est que les Français ne sont pas prêts à entendre le langage de la vérité, bercés qu'ils sont par plus de trente années d'illusions nées de politiques keynésiennes qui ont gâté leur sens des réalités au point qu'ils n'envisagent même pas, pour la plupart d'entre eux, d'avoir un jour à en payer les conséquences désastreuses. Au point qu'ils ont totalement perdu le sens des responsabilités, et que, sans doute, ils s'imaginent que c'est à l'Etat de régler la note (sur quels fonds, dites-moi ?), cet Etat qui pourvoit depuis si longtemps et sans aucune contrepartie à leurs besoins en toutes circonstances, cet Etat que l'on dit "Providence", et ce n'est pas un vain mot, qui sert d'amortisseur à toutes les crises, à tous les laxismes, à tous les renoncements, et cet Etat que malgré celà ils accusent de tous les maux dès que par malheur il tend à ne plus payer à guichet ouvert, ce qui est le cas aujourd'hui par la force des choses. L'exemple de la réforme des retraites est à cet égard particulièrement significatif.

Et comme ce même Etat, en la personne de nos dirigeants forts en gueule mais visiblement moins forts en actes courageux, n'ose pas tenir le langage de la vérité, appeler un chat un chat, dire que nous vivons au-dessus de nos moyens et qu'il convient de réduire la voilure, affirmer avec force la nécessité de la rigueur, comme cet Etat passe son temps à pondre des réformes qu'il n'applique pas, à reculer sur ses projets pourtant pas assez ambitieux, à plier devant les désidératas de syndicats hypocritement irresponsables et à s'agenouiller devant les injonctions démagogiques d'une opposition qui a pourtant largement démontré son incomptétence, comme cet Etat couard et veule n'osera donc pas, à coup sûr, prendre les mesures d'austérité nécessaires, alors, soyons-en certains, ce sont les citoyens qui paieront in fine les pots cassés dont je parlais plus haut, quand l'exemple grec sera dépassé en intensité par ce qui attend la France, et quand c'est la "force des choses", c'est à dire l'état de faillite, au sens propre, du pays, qui leur imposera par la force des contraintes bien pires que celles que leurs dirigeants n'auront pas su leur imposer par la loi.

Qu'ils ne viennent pas alors pleurer. Ils n'auront que ce qu'ils méritent d'ores et déjà, même si on s'applique à leur cacher la réalité à des fins démagogiques et électoralistes. Ceux qui les incitent aujourd'hui à refuser la sagesse d'une bonne gestion seront les complices de la déconfiture générale que leurs prêches idéologiques auront occasionnée. Mais gageons qu'ils sauront s'en tirer par quelque pirouette, et qu'ils tireront encore les marrons du feu. Il n'y a pas de justice en politique...

Carte de France de l'insécurité

Au-delà du traitement souvent partial que les médias font des "faits divers" nombreux et variés qui endeuillent quotidiennement notre environnement; au-delà du drame que représente pour les victimes et leurs familles ce qu'on désigne de manière irresponsable du terme "d'incivilités" et qui n'est, appelons un chat un chat, qu'un ensemble de crimes et délits; au-delà du fait que ces faits-divers se déroulent habituellement, objectivement, dans des zones géographiques bien précises, habitées majoritairement par une catégorie de populations non moins précise; au-delà du fait que mener des actions policières volontaristes en direction de ces zones géographiques et de cette catégorie de populations est (ou serait) immédiatement stigmatisé par les mêmes médias dont je parlais plus haut, et immédiatement qualifié par eux de racisme ou d'homophobie, au choix; au-delà du fait que depuis plusieurs décennies les forces de sécurité de ce pays ont laissé faire en toute imputiné ces fauteurs de troubles, ce dont le ministre actuel de l'Intérieur ne peut objectivement être tenu pour responsable; au-delà de ces lapalissades, et au-delà des intentions affichées par le Chef de l'Etat et ledit ministre de l'Intérieur, il reste que le premier devoir d'un Etat démocratique est de garantir la sécurité des citoyens et de leurs biens.

Il reste également qu'un autre devoir à sa charge, directement en raison du fait qu'il est, justement, démocratique, et au risque d'être soupçonné de ne plus l'être, est de tenir correctement informés les mêmes citoyens de la situation et des actions, non seulement projetées mais encore menées sur le terrain.

Pour ces motifs, je relaie ici la pétition que le réseau LHC lance à destination de Brice Hortefeux, Ministre de l'Intérieur du gouvernement Fillion, et dont voici le texte :

M. le Ministre de l'Intérieur,


L'une des missions principales de votre ministère est de « garantir la sécurité des citoyens et des biens. »

Il existe en France des zones de non-droit, c'est un fait. Vous semblez à la fois en être conscient et également vouloir y mettre un terme, puisque vous avez déclaré : « Dans notre République, il ne doit y avoir ni de territoire oublié, ni de population négligée. »

Au-delà du vœu pieux, vous n'êtes bien sûr pas responsable de l'état de fait actuel, dû à des décennies d'un coupable laxisme de la part des pouvoirs publics. Mais vous êtes responsable de la sécurité des citoyens, et donc :

•de tout mettre en œuvre pour faire reculer cette insécurité
•d'informer les citoyens de manière transparente sur la stratégie retenue et sur ses fruits

Nous avons bien conscience que l'insécurité ne peut reculer d'un coup de baguette magique. Mais nous vous demandons par contre de rendre publique la « carte de France des zones de non-droit ».

Nous ne pouvons pas imaginer que, dans une stratégie construite de reconquête des territoires perdus, cette carte n'existe pas. La rendre publique permettrait de communiquer sur la stratégie mise en œuvre. Ce serait une manière digne et responsable d'être fidèle à l'esprit de notre Constitution, et à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 (notamment aux articles XII et XIV).

Vous n'êtes pas responsable de cette situation de fait ; nous sommes sûrs que vous vous employez à faire régresser l'insécurité.

Vous devez par contre à vos concitoyens une information claire sur la localisation et l'évolution des zones d'insécurité : à défaut de pouvoir garantir la sécurité des citoyens sur tout le territoire français, vous avez la responsabilité de les informer sur l'emplacement précis de ces zones afin qu'ils puissent garantir leur propre sécurité, et celle de leurs proches car les bonnes décisions et la bonne démocratie supposent les bonnes informations.
 
Soyez nombreux à signer cette pétition, et à la faire connaître et la faire signer par votre entourage.

Voici le lien : http://reseau-lhc.pro-petition.fr/carte-de-france-de-l-insecurite

Il faut que nous recueillions suffisamment de signatures pour que le ministre ne puisse ignorer combien nos concitoyens sont préoccupés par la prolifération des zones de non droit dans notre République, et pour qu'il lance effectivement les actions nécessaires à leur éradication.

Merci d'avance à tous.