Oui, vous avez bien lu : j'en appelle à tous ceux dont le poil se hérisse à la seule évocation du parti majoritaire, encore plus à celle du nom d'un minsitre "d'ouverture", et qui se croient obligés de parler de traîtrise à son sujet, ou encore à celle d'un projet qui se veut d'inspiration libérale, sans même examiner ce projet, le libéralisme étant pour eux par définition l'incarnation du mal en politique . Et qui, d'ailleurs, traitent improprement de libéral tout ce qui n'est pas "de gauche".
J'en appelle également, ça va de soi, à tous ceux qui pensent "à droite" et qui se croient obligés d'affubler de tous les maux, y compris en maniant la calomnie, tous ceux qui pensent que la social-démocratie n'est pas elle non plus synonyme de fin du monde.
Oui, j'en appelle en résumé à tous ceux qui manquent totalement de sens critique, qu'ils aient voté Sarko ou qu'ils aient voté Ségo en 2007, qu'ils continuent de soutenir le repenti de la rupture ou qu'ils tapent sans compter sur la prêtresse de la fraternitude.
A ce stade, je subis sans doute les critiques acerbes de mes amis LHC, beau sigle dont le C magnifie, justement, ce sens critique qui fait défaut à tous ceux dont je bats le rappel.
C'est que, à tous ceux-là, j'ai une question à poser. Et j'espère bien ne pas être déçu par leur réponse. Je dois dire que j'en ai déjà lu quelques éléments, de réponse, ici, là ou encore là. Ou plutôt de non-réponses : de leurs esquives et de leur manière d'exprimer si clairement ce partisiannisme et ce parti-pris qui les caractérise.
Ma question est la suivante : "C'est quoi, être français ?"
Aïe ! Ca y est ! J'ai osé ! Cette question, ce n'est pourtant pas une énormité ! Ce serait à bon droit un sujet du bac philo ! Ce devrait même être un thème de débat entre gens intelligents ! Seulement, voilà ! Elle concerne directement un des thèmes de campagne de Nicolas Sarkozy, l'identité nationale, et pire encore elle est un des chevaux de bataille du Front National. Chacun des deux, évidemment, a des sous-entendus et des a-priori différents sur le sujet, mais qui va aussi loin dans l'analyse ? Qui, de nos jours, à part quelques érudits aux discours fumeux (vous savez : ces discours qui prennent la tête !), qui donc se livre à une quelconque analyse avant de réagir ?
Et faute d'analyse logique au niveau du néo-cortex, le cerveau reptilien prend le dessus et fait une démarche intellectuelle que l'on dirait "analyse instinctive" si l'association de ces deux mots n'était pas un non-sens, une démarche qu'aucun analyste, justement, ne qualifierait "d'analyse" : le cerveau reptilien, lui, se contente d'associations d'idées. Et ça donne tout le contraire d'un raisonnement logique.
Aïe ! Ca y est ! J'ai osé ! Cette question, ce n'est pourtant pas une énormité ! Ce serait à bon droit un sujet du bac philo ! Ce devrait même être un thème de débat entre gens intelligents ! Seulement, voilà ! Elle concerne directement un des thèmes de campagne de Nicolas Sarkozy, l'identité nationale, et pire encore elle est un des chevaux de bataille du Front National. Chacun des deux, évidemment, a des sous-entendus et des a-priori différents sur le sujet, mais qui va aussi loin dans l'analyse ? Qui, de nos jours, à part quelques érudits aux discours fumeux (vous savez : ces discours qui prennent la tête !), qui donc se livre à une quelconque analyse avant de réagir ?
Et faute d'analyse logique au niveau du néo-cortex, le cerveau reptilien prend le dessus et fait une démarche intellectuelle que l'on dirait "analyse instinctive" si l'association de ces deux mots n'était pas un non-sens, une démarche qu'aucun analyste, justement, ne qualifierait "d'analyse" : le cerveau reptilien, lui, se contente d'associations d'idées. Et ça donne tout le contraire d'un raisonnement logique.
Ca donne à peu près ceci :
- attendu que le Front National combat l'idée de toute espèce d'immigration et fait des origines françaises dites "de souche" une condition sine qua non de la légitimité à vivre dans ce pays;
- attendu que les scélérats de Vichy dans les années 40, qui se nommaient eux-mêmes, rappelons-le, "l'Etat Français", usaient des mêmes préjugés à l'égard des Juifs et de quelques autres;
- attendu que le gouvernement actuel provoque un débat sur le même thème;
- attendu que le Président lui-même se permet de parler de "la terrre de France", une expression utilisée naguère par l'extrême-droite également;
- il apparaît ainsi clairement que le gouvernement actuel, le Président, et son ministre félon, sont de dangereux extrêmistes xénophobes et racistes, qui tentent d'utiliser la nationalité française comme un outil polémique destiné à ratisser les voix de l'extrême-droite aux prochaines élections régionales.
Alors, moi, devant une telle hérésie intellectuelle, j'ai envie de leur proposer un débat un peu plus intelligent, si c'est possible. Alors, moi, je reprends à mon compte la même question : "Qu'est ce que ça veut dire, être français ?". Et je vais essayer de donner, dans un premier temps, ma propre réponse à la question. Et je vais sans doute recevoir des satisfecits. Et je vais sans doute recevoir des dénégations. Jusque là, rien d'anormal : je l'ai, moi, l'esprit critique !
- attendu que le Front National combat l'idée de toute espèce d'immigration et fait des origines françaises dites "de souche" une condition sine qua non de la légitimité à vivre dans ce pays;
- attendu que les scélérats de Vichy dans les années 40, qui se nommaient eux-mêmes, rappelons-le, "l'Etat Français", usaient des mêmes préjugés à l'égard des Juifs et de quelques autres;
- attendu que le gouvernement actuel provoque un débat sur le même thème;
- attendu que le Président lui-même se permet de parler de "la terrre de France", une expression utilisée naguère par l'extrême-droite également;
- il apparaît ainsi clairement que le gouvernement actuel, le Président, et son ministre félon, sont de dangereux extrêmistes xénophobes et racistes, qui tentent d'utiliser la nationalité française comme un outil polémique destiné à ratisser les voix de l'extrême-droite aux prochaines élections régionales.
Alors, moi, devant une telle hérésie intellectuelle, j'ai envie de leur proposer un débat un peu plus intelligent, si c'est possible. Alors, moi, je reprends à mon compte la même question : "Qu'est ce que ça veut dire, être français ?". Et je vais essayer de donner, dans un premier temps, ma propre réponse à la question. Et je vais sans doute recevoir des satisfecits. Et je vais sans doute recevoir des dénégations. Jusque là, rien d'anormal : je l'ai, moi, l'esprit critique !
Mais je vais sans doute recevoir aussi des insultes. Et c'est là que j'attends les sectaires et les doctrinaux de tous poils. Je les mets au défit de me contredire avec des arguments philosophiques, et pas seulement avec des phrases toutes faites puisées dans leur rhétorique partisane habituelle.
Oui, messieurs les bien-pensants de gauche, du centre ou d'ailleurs, qui combattez par principe et sans réfléchir ceux que vous taxez, le plus souvent à tort, de libéraux, contredisez-moi, pour une fois, sans langue de bois et avec de vrais arguments.
Tout d'abord, il faut évacuer une ambigüité : ce débat concerne la problèmatique de la nationalité française, pas celle de l'immigration. La question de l'appartenance, ou non, à la nation française se pose évidemment pour ce qui des immigrés, mais pas seulement. Il n'est pas besoin d'arriverd'une autre planète d'un autre pays pour ne pas être automatiquement et totalement digne d'être français. Je sais, je lance encore un pavé dans la marre, mais pour appartenir à la nation française, il faut en effet, selon moi, en être digne. Et si on peut parfaitement en être digne quand on vient d'ailleurs, on peut non moins parfaitement ne pas l'être quand on vient d'ici.
Appartenir à la nation française, c'est évidemment, condition sine qua non, être de nationalité française. Mais j'oserais dire que c'est presque là un point de détail. Avoir légalement la nationalité est un état de fait administratif et rien d'autre. Ce n'est en aucun cas une condition suffisante.
La France est un pays qui a une longue histoire et une culture qui l'ancrent solidement dans la civilisation judéo-chrétienne occidentale. Les Français ont des coutumes, des traits particuliers, que cet ancrage historique et culturel leur a apportés, et qui donnent à ce peuple une "couleur" comportementale et des traditions bien spécifiques.
Nous ne sommes pas les seuls dans ce cas, bien au contraire, et beaucoup d'autres grands peuples, d'Orient notamment, ont également une longue histoire qui leur apporte leurs propres spécificités, qui ne sont pas moins respectables que les nôtres. Mais c'est justement le respect de ces spécificités culturelles qui font que l'on appartient à telle ou telle civilisation, à telle ou telle culture, à telle ou telle nation.
Appartenir à la nation française, c'est d'abord et avant tout se sentir français, aimer être français, adhérer au mode de vie et aux moeurs des français, les respecter. C'est respecter les lois de la République Française, et c'est se comporter en citoyen français.
Que l'on soit issu d'une famille française depuis de nombreuses générations, ou que l'on soit, comme l'on dit, "issu de l'imigration", soi-même ou ses parents, ou ses grands-parents, importe peu. Appartenir réellement à la nation française, c'est en accepter les codes et les comportements, les lois et les règlements, et si ce n'est déjà fait, s'intégrer intimement au tissu social. Dans les sociétés dites primitives, l'intégration au groupe passait souvent par des rites intiatiques au cours desquels le nouvel initié s'engageait à respecter ces codes et ces règles coutumières. Dans nos sociétés modernes, ces intronisations ont disparu. Cela ne doit pas faire oublier l'obligation qu'a tout individu de vivre en harmonie avec sa collectivité (j'allais écrire sa tribu).
"Quand on vit à Rome, on vit comme les Romains", lit-on dans St Augustin. Eh bien, quand on vit en France, on vit comme les Français. On abandonne, ou on n'adopte pas, c'est selon, de comportements bannis par la loi, ou qui heurtent les autres Français. On respecte la loi, la réglementation, ou tout bonnement le mode vie de ses concitoyens. Sinon, on se met de facto en-dehors de la communauté nationale. La nationalité, c'est avant tout une question de culture, acquise ou innée. Mais sans culture, il n'y pas de nation. Et une nation ne peut en aucun cas ête constituée d'une juxtaposition de cultures différentes, comme dans la légendaire tour de Babel dont on sait ce qu'a été le destin final...
Voilà ma conception de l'appartenance à la nation française, et donc de l'identité nationale française. Voilà ma réponse à Eric Besson. Voilà le socle sur lequel je voudrais que se construise une discussion, voire une controverse, mais constructive et argumentée, sans polémique doctrinale si c'était possible...
Tout d'abord, il faut évacuer une ambigüité : ce débat concerne la problèmatique de la nationalité française, pas celle de l'immigration. La question de l'appartenance, ou non, à la nation française se pose évidemment pour ce qui des immigrés, mais pas seulement. Il n'est pas besoin d'arriver
Appartenir à la nation française, c'est évidemment, condition sine qua non, être de nationalité française. Mais j'oserais dire que c'est presque là un point de détail. Avoir légalement la nationalité est un état de fait administratif et rien d'autre. Ce n'est en aucun cas une condition suffisante.
La France est un pays qui a une longue histoire et une culture qui l'ancrent solidement dans la civilisation judéo-chrétienne occidentale. Les Français ont des coutumes, des traits particuliers, que cet ancrage historique et culturel leur a apportés, et qui donnent à ce peuple une "couleur" comportementale et des traditions bien spécifiques.
Nous ne sommes pas les seuls dans ce cas, bien au contraire, et beaucoup d'autres grands peuples, d'Orient notamment, ont également une longue histoire qui leur apporte leurs propres spécificités, qui ne sont pas moins respectables que les nôtres. Mais c'est justement le respect de ces spécificités culturelles qui font que l'on appartient à telle ou telle civilisation, à telle ou telle culture, à telle ou telle nation.
Appartenir à la nation française, c'est d'abord et avant tout se sentir français, aimer être français, adhérer au mode de vie et aux moeurs des français, les respecter. C'est respecter les lois de la République Française, et c'est se comporter en citoyen français.
Que l'on soit issu d'une famille française depuis de nombreuses générations, ou que l'on soit, comme l'on dit, "issu de l'imigration", soi-même ou ses parents, ou ses grands-parents, importe peu. Appartenir réellement à la nation française, c'est en accepter les codes et les comportements, les lois et les règlements, et si ce n'est déjà fait, s'intégrer intimement au tissu social. Dans les sociétés dites primitives, l'intégration au groupe passait souvent par des rites intiatiques au cours desquels le nouvel initié s'engageait à respecter ces codes et ces règles coutumières. Dans nos sociétés modernes, ces intronisations ont disparu. Cela ne doit pas faire oublier l'obligation qu'a tout individu de vivre en harmonie avec sa collectivité (j'allais écrire sa tribu).
"Quand on vit à Rome, on vit comme les Romains", lit-on dans St Augustin. Eh bien, quand on vit en France, on vit comme les Français. On abandonne, ou on n'adopte pas, c'est selon, de comportements bannis par la loi, ou qui heurtent les autres Français. On respecte la loi, la réglementation, ou tout bonnement le mode vie de ses concitoyens. Sinon, on se met de facto en-dehors de la communauté nationale. La nationalité, c'est avant tout une question de culture, acquise ou innée. Mais sans culture, il n'y pas de nation. Et une nation ne peut en aucun cas ête constituée d'une juxtaposition de cultures différentes, comme dans la légendaire tour de Babel dont on sait ce qu'a été le destin final...
Voilà ma conception de l'appartenance à la nation française, et donc de l'identité nationale française. Voilà ma réponse à Eric Besson. Voilà le socle sur lequel je voudrais que se construise une discussion, voire une controverse, mais constructive et argumentée, sans polémique doctrinale si c'était possible...