Les Anciens avaient inventé la Démocratie
Les Modernes y ont ajouté la Liberté
Nous sommes responsables des deux...

Affirmons nos libertés !

dimanche 19 juin 2011

La Turquie, cheval de Troie de l'Islamisme en Europe

Je trouve dans un excellent article de Laurent Arthur sur le blog de "La Troisième Guerre Mondiale", un écho parfait à la position qui est de plus en plus la mienne quant à une éventuelle entrée de la Turquie dans l'Union Européenne.

De la lecture de cet article,il ressort l'évidence de ce que Recep Tayyip Erdogan, l'actuel premier ministre turc, fondateur de l'AKP, parti fondamentaliste islamique qui vient d'obtenir la majorité absolue aux dernières élections turques, n'a d'autre dessein plus ou moins mal caché que de rétablir le Khalifat de Bagdad, supprimé par Mustafa Kemal Atatürk, fondateur et premier président de la République Turque en 1922, et instaurateur dans le même temps de la laïcité en Turquie.

Erdogan en est à son troisième mandat de premier ministre et a, à chaque scrutin, amélioré son score (celui de l'AKP) : au pouvoir depuis 2003 sur un score de 34%, il avait obtenu 47% des voix en 2007, puis a raflé la majorité absolue cette année avec 326 sièges sur 550 !

Le génie d'Erdoigan est d'avoir compris très tôt qu'il fallait adapter le vocabulaire islamique pour éviter de se heurter de front à l'armée, garante dans la constitution d'Ataturk de la modération religieuse et de la laïcité. L'armée, en Turquie, est la première force politique du pays, non dans les urnes mais dans les esprits...

Il a réussi à imposer la séparation de la religion et de l'Etat, respectant en cela les préceptes très populaires d'Ataturk, sans renoncer pour autant à son objectif : la réislamisation de la Turquie et la renaissance du vieil Empire Ottoman qui avait dominé les Balkans, le Moyen Orient et l’Afrique du Nord.

La candidature de la Turquie à l'Union Européenne, qu'il promène comme un étendard, a en réalité un but caché. Il s'agit, dans l'esprit d'Erdogan, d'utiliser Bruxelles pour se protéger des velléités putschistes de l’armée turque. L'UE n'a cessé depuis la candidature de pousser Ankara à multiplier les lois destinées à émousser le pouvoir politique de l'armée, ce qu'Erdogan n'a cessé de faire.

Depuis deux ans, il est passé à la deuxième phase de son plan : la lamination progressive des libertés publiques et la réislamisation de la société turque. Le processus d'intégration de la Turquie à l'Europe patine, mais Erdogan n'en a cure. En effet, grâce à l'Union Européenne (et aux Etats Unis, instrumentalisés eux-aussi dans le cadre de l'Otan), il a atteint son objectif de neutralisation de l'armée, et il peut maintenant passer à la suite. Il bride de plus en plus la presse, emprisonne les journalistes de l’opposition kémaliste et, à l’occasion, s’en prend aux intérêts des patrons liés à cette mouvance. Il encourage la prohibition de l’alcool et le port du voile ; il accentue le caractère islamiste de la politique étrangère turque dans les zones d’influence correspondant à l’empire ottoman de jadis, notamment les Balkans et l’Asie centrale...

Il existe en Europe, et particulièrement en France, de nombreux partisans de l'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne. Même sans parler du fait que cette grande nation (82 millions d'habitants) n'a ni une culture ni une civilisation en rapport avec la nôtre ; même sans arguer de l'influence puissante que son intégration contre nature à l'Europe opérerait sur des nations qui n'ont objectivement aucune similitude de pensée ni d'histoire avec les Turcs, force est de constater pour quiconque veut bien regarder les choses en face, que la Turquie d'aujourd'hui, et plus encore celle de demain, représente déjà un danger à l'extérieur de l'UE, mais représenterait un véritable "cheval de Troie" si on la laissait y entrer, cheval de Troie à la solde de l'idéologie islamique dont le but avoué est bel et bien la conquête de l'Occident : conquête idéologique et religieuse avant que d'être économique et politique.

Si on laissait faire cette intégration monstrueusement contre nature, l'Empire Ottoman qu'Erdogan veut réssuciter irait bien au-delà de ses espérances, et c'est à moyen terme tout l'Occident chrétien qui risquerait de sombrer dans l'esclavage (le mot n'est sans doute pas trop fort)...

samedi 18 juin 2011

A quelque chose malheur est bon

La crise grecque n'a finalement qu'un faible retentissement dans les colonnes des journaux, en dehors des titres spécialisés dans la finance. Ce dont parlent le plus souvent nos journaleux, ce sont des troubles. Pas de leur cause profonde.

De même sur le Net, et parmi les blogueurs, hormis quelques articles disparates et succincts sur le sujet, ce sont surtout les blogs spécialisés en économie, par exemple celui de notre ami Lupus, qui traitent sérieusement du problème.

Encore que ceux-là, et on ne leur en tiendra pas rigueur eu égard à leur spécialisation, s'arrêtent plus volontiers sur les aspects techniques de la crise, et notamment sur ses conséquences purement financières.

Pourtant, et à mes yeux, cet aspect de la crise n'est non seulement pas le seul, mais encore pas non plus le plus grave. Les difficultés de la Grèce devraient au contraire nous faire réfléchir beaucoup plus sur ses causes que sur ses conséquences, en ce sens que si nous ne subissons pas encore en France lesdites conséquences à un niveau comparable à celui que subissent les Grecs, nous avons à notre passif exactement les mêmes causes, que nous le reconnaissions ou non.

Je ne dis pas que nos gouvernants ont truqué les chiffres de notre budget comme l'ont fait les dirigeants grecs. Je ne dis pas non plus que cette tricherie que l'on reproche à Athènes n'est pas la cause directe de leurs difficultés actuelles. Certes, en affichant des chiffres meilleurs que la réalité, et en obtenant ainsi de l'Union Européenne et des banques une confiance imméritée et des largesses financières dont ils ne sont pas capables d'assumer la charge, ils ont créé les conditions de leur quasi faillite. Mais la cause véritable de cette banqueroute (j'emploie le mot à dessein) est ailleurs. Cette cause est systémique, et n'est malheureusement pas propre à la Grèce.

Et les développements de la crise grecque prévisibles dans un futur immédiat risquent bien de nous faire éclater la vérité au visage, même si nos dirigeants font tout pour nous la cacher, et pour "faire durer le plaisir" tant dans un but électoraliste (2012 oblige) que dans celui de conserver le plus longtemps possible un crédit que pourtant ils ne méritent plus depuis longtemps déjà...

Les difficultés économiques produisent, en Grèce comme partout, des difficultés sociales, encore aggravées par les mesures d'austérité qu'imposent les financeurs institutionnels pour accorder leur aide. C'est un véritable cercle vicieux : le déficit budgétaire et le coût exorbitant de son financement ralentissent l'économie, et influent donc très rapidement sur le pouvoir d'achat des citoyens, puis les aides internationales nécessaires sont conditionnées par des mesures de rigueur qui ralentissent encore un peu plus la machine, ce qui ampute un peu plus le pouvoir d'achat et qui crée un peu plus de nouveaux besoins de financement. Ajoutez à cela que plus la situation du pays est mauvaise, plus la confiance en ses capacités de remboursement diminue, et plus les taux d'intérêts augmentent, et donc plus la situation économique se dégrade, et donc plus l'austérité est nécessaire, et donc plus le pouvoir d'achat diminue, etc.. etc.. etc..

C'est la spirale infernale qui ne peut qu'entraîner des mouvements d'humeur de plus en plus importants, et des troubles sociaux de plus en plus graves. Les Grecs en sont là aujourd'hui. Ils refusent de continuer à voir leurs salaires, leurs retraites, et leurs diverses allocations, maigrir à vue d'oeil pour financer les déficits. C'est très exactement ce qui se passerait (ce qui se passera) en France dans les mêmes circonstances. Car les citoyens ne se sentent absolument pas responsables des déficits, de la dette, et encore moins de la situation désastreuse de l'économie.

Et pourtant...

Et pourtant, ces mêmes citoyens n'ont-ils pas, durant des décennies, non seulement accepté mais encore réclamé à cor et à cris, ces largesses dont leurs gouvernements successifs les ont arrosés à guichet ouvert ? N'ont-ils pas, durant des décennies, considéré que l'Etat devait subvenir à leurs besoins en toutes circonstances, payer pour leur santé, l'éducation de leurs enfants, pour reconstituer leur salaire perdu en cas de chômage ou de maladie, pour leur garantir une retraite ?

Et pourtant, n'ont-ils pas démissionné de leurs obligations naturelles en renvoyant sur l'Etat la charge de leurs responsabilités ? N'ont-ils pas trouvé tout à fait naturel que la collectivité, moyennant des taxes et des cotisations qu'ils trouvaient d'ailleurs toujours trop élevées, assume à leur place la charge des risques inhérents à la condition humaine ? Ne sont-ce pas ces mêmes citoyens qui ont construit, de revendications en crises sociales et en grèves à répétition, cet "Etat Providence" jamais assez généreux ?

Certes, ils ne sont pas les seuls responsables, et leurs dirigeants politiques ont, pendant des décennies eux aussi, eu la lâcheté de céder par démagogie, quand ce n'étaient pas ces dirigeants eux-mêmes qui, par idéologie, suscitaient un laxisme débridé. Certes, il ne faut pas dire que les Grecs d'aujourd'hui paient seulement les erreurs de leurs aînés, pas plus qu'il ne faut dire que les Français de demain ne paieront que les erreurs des Français d'hier et d'aujourd'hui. Les citoyens ne sont pas les seuls responsables, et leurs dirigeants passés et présents le sont pour une large part. Mais en démocratie, on a les dirigeants que l'on mérite. Le bulletin de vote est l'arme absolue dont ni les Grecs ni les Français (ni bien d'autres encore) n'ont su se servir à bon escient, et la faillite dans laquelle se trouvent leurs états aujourd'hui en est la conséquence directe.

Car il s'agit bien d'une faillite, ou plus exactement comme je l'ai dit plus haut, d'une banqueroute. La différence, c'est l'intention. Une banqueroute est une faillite intentionnelle. Et c'est tout à fait le cas. Que les peuples n'aient pas compris assez vite qu'ils couraient à leur perte peut se comprendre. Que leurs dirigeants aient fait preuve d'autant d'aveuglement n'est pas imaginable, et c'est sciemment qu'ils ont laissé leurs pays s'enfoncer dans les déficits. D'où je dis qu'il y a là une forme de naufrage intentionnel.

Mais l'important est de savoir comment nous pouvons nous en sortir. Et c'est là que je dis que l'on va très vite se rendre à l'évidence. La Grèce aujourd'hui, l'Italie, le Portugal, l'Irlande, l'Espagne (les fameux "PIIGS"), demain sans doute la France et quelques autres, ne s'en sortiront pas ! Le FMI, la Banque Mondiale, la Chine, que sais-je, n'y suffiront pas, et surtout refuseront d'investir à fonds perdus, je le prédis, dans des économies minées et vouées à la catastrophe. Le mal est trop profond. Les capacités de remboursement sont trop insuffisantes.

Les solutions ? Certains économistes vous diront que l'une d'elles consiste à faire de l'inflation. C'est déjà commencé, puisqu'on a autorisé, timidement pour l'instant, la Banque Centrale Européenne à racheter des "dettes souveraines", comme on les appelle. Qu'est-ce que ça signifie ? Ca signifie tout simplement qu'on imprime de la "monnaie de singe", ou si vous préférez de la fausse monnaie, pour payer les dettes ! La BCE va créer des euros qui ne reposent sur rien, sur aucune richesse produite, pour payer les créanciers des pays de la zone euro...

Mais même cette solution scélérate n'en est pas une ! Rappelons-nous la République de Weimar. Rappelons-nous ce qu'était devenu le mark allemand juste avant la deuxième guerre mondiale. Et rappelons-nous, d'ailleurs, que c'est justement cette inflation monstrueuse qui a été l'une des causes de la catastrophe. L'hyper-inflation, ça résout les problèmes de liquidité à très court terme. Mais très rapidement, non seulement les créanciers mais les clients (les autres pays, qui nous achètent nos produits) n'ont plus aucune confiance dans notre monnaie, et pour faire face il faut aggraver encore et encore l'inflation. C'est un cercle vicieux, qui mène inéluctablement à la faillite qu'on n'a eu que l'impression d'éviter un temps.

C'est bien pour ça que l'Allemagne, qui pour diverses raisons est dans une situation moins désastreuse que nous, rechigne à engager la BCE dans cette voie. Car au final, c'est l'Allemagne qui risque d'être le dindon de la farce, en subissant sans raison la dépréciation de la monnaie commune.

Et les conséquences de cette faillite probable sur les citoyens seront incommensurables. Ce que les Grecs dénoncent aujourd'hui n'est qu'un pâle aperçu de ce qu'ils devront subir quand l'Etat se trouvera en cessation de paiement. Et j'ai bien dit que la France ne vaut guère mieux. Il faut nous y préparer aussi...

Cet Etat Providence, qui nous a conduits à ces extrémités, va donc s'écrouler de lui-même, et c'est peut-être le seul aspect positif de l'affaire. Car ensuite, ceux qui rebâtiront sur nos ruines ne referont évidemment pas les mêmes erreurs, et le Phénix qui renaîtra de nos cendres a toutes les chances d'être assez prévenu pour laisser à l'individu la responsabilité de ses actes, pour ne pas dépenser sans compter des liquidités qui n'existent pas, et pour ne pas céder aux sirènes d'une collectivisation propre à cacher aux citoyens la réalité de ce qui est possible et de ce qui ne l'est pas...

Quand c'est l'Etat qui paie, c'est nous qui payons. Maintenant ou plus tard. Nos successeurs le sauront. A quelque chose malheur est bon...

vendredi 17 juin 2011

La régression intellectuelle de la France

C'est le titre du dernier ouvrage de Philippe Némo, philosophe de 62 ans et spécialiste incontesté de l'histoire des idées politiques. Au lendemain des épreuves de philo du bac, beaucoup tireraient avantage à le lire.

L'auteur fait notamment le tour des lois liberticides votées ces 40 dernières années, de la loi Pleven en 1972 à la création de la Halde en 2004, et des idées qui constituent le "politiquement correct" dans la société actuelle. Et il s'amuse à imaginer ce que pourrait être un manuel de formation des juges, si ladite formation n'était pas seulement le fait de l'Ecole Supérieure de la Magistrature (déjà passablement de taille à modeler leurs esprits dans le sens convenu), mais aussi de quelque organisme de "commissaires politiques".

A la lecture de cet essai, je n'ai pu m'empêcher de penser que nos journalistes eux non plus ne sont pas très distants de la philosophie qu'une formation de ce type engendrerait (ou simplement officialiserait ?) chez nos magistrats.

Dans l'extrait que je reprends ci-dessous, déjà paru dans un article du Cri sous la plume d'Alain Dumait,  personne ne pourra de bonne foi me contredire quand je dirai que la réalité des opinions majoritairement exprimées aujourd'hui y ressemblent à s'y méprendre :

"Il conviendra d’enseigner aux jeunes juges

1) que la « diversité » est désormais la norme en France, que la France n’a d’ailleurs jamais été autre chose qu’une « terre d’immigration », sans histoire propre et sans culture autochtone ;

2) que les nations ou même les civilisations sont dépassées, que le métissage universel, culturel aussi bien que racial, doit devenir la règle…;

3) que la colonisation n’a eu que des effets criminels et dramatiques pour les peuples concernés ;

4) que le mariage et la famille ne sont plus et n’auraient jamais dû être une norme sociale valide ;

5) qu’il n’y a aucune distinction morale ni sociale à faire entre l’hétérosexualité et l’homo-, la bi- et la trans-sexualité et que la généralisation de mœurs sexuelles et de comportements jadis tenus en marge est bonne et souhaitable et ne peut avoir aucun effet néfaste d’aucune sorte sur les psychologies individuelles ni sur l’équilibre social d’ensemble, d’où il résulte que toute affirmation du contraire menace l’ordre public  ;

6) que la Résistance en France a été le seul fait des communistes et de certains gaullistes (pas tous), qu’il n’y a eu à Vichy et dans la collaboration que des gens de droite, que le fait que Laval ait été un militant actif d’extrême-gauche pendant plus de vingt ans et que les chefs des partis pro-nazis français aient été Marcel Déat, ex-numéro 2 de la SFIO, et Jacques Doriot, ex-numéro 2 du Parti communiste, n’a aucune signification politique, idéologique, morale ou historique d’aucune sorte, d’où se déduit que seule la gauche est par nature hostile au nazisme et à tout ce qui lui ressemble, et que, par conséquent, le fait de lui être hostile légitime chez un prévenu un soupçon de fascisme, d’esprit de collaboration et en général de méchanceté et d’injustice…"

Ce pourrait être là le bréviaire d'une nouvelle Inquisition, et ce n'est malheureusement pas étranger à ce qu'on peut entendre et lire à longueur de temps dans nos médias, ni aux sous-entendus (quand ce n'est pas aux attendus) de nombreuses décisions de justice...

De là à dire que nous vivons de facto dans un régime inquisiteur, de fait si ce n'est totalement de droit, il n'y a qu'un pas. Oserais-je dire que je le franchis allègrement ?

Ecoutez ce qu'on vous montre; regardez ce qu'on vous dit; ne faites pas qu'entendre et voir mais analysez avant d'admettre; et vous vous rendrez compte que nous vivons déjà dans cette inquisition-là, et que nous sommes bel et bien en pleine régression intellectuelle.

Et ce n'est certes pas l'indifférence générale à la chose politique, et donc aux idéaux philosophiques, qui nous tirera du chaos où nous nous précipitons. Nos contemporains entendent sans écouter, mémorisent sans analyser, et finalement pensent sans réfléchir. Comme disait Georges Duhamel, "ils ouvrent le robinet et ils boivent". Ce qu'ils boivent est pollué et ils n'en ont même pas conscience. Quel "écologiste des idées" saura les alerter ? Philippe Némo peut-être ?...

mercredi 15 juin 2011

Qui aura le courage ?

Voilà plus d'un mois que je n'ai rien écrit ! Honte à moi ! "Shame on you" vont peut-être s'écrier en choeur, non pas une horde de femmes de ménages new-yorkaises adroitement téléguidées (je ne suis pas DSK, Dieu merci...), mais la horde non moins nombreuse (et pas du tout téléguidée) de mes fidèles lecteurs et lectrices.

Si je fais ainsi une brève allusion au "lapin agile" du FMI, c'est par pure dérision, devant l'avalanche médiatique désastreuse que nous avons dû subir à la suite des turpitudes pourtant totalement banales (bien que criminelles) de ce personnage, qui a failli être le candidat du PS aux prochaines présidentielles, voire selon certains sondages le vainqueur de ces pantalonnades annoncées...

Car enfin, il serait temps de sortir de ces sempiternels développements d'affaires qui n'ont somme toute aucun réel intérêt, et qui en tout cas n'ont rien à voir avec la politique au sens noble du mot (si ce mot conserve encore aujourd'hui quelque chose de noble ?). Et si nous constations enfin que les maux dont souffre la société française n'ont pas disparu avec cette affaire criminelle d'Outre Politique ? Et si nous nous intéressions enfin à l'avenir de la France, de la Société Française, des Citoyens Français, au travers de ce que devrait être la préoccupation majeure des médias comme du personnel dirigeant, j'ai nommé un projet de gouvernement ?

Tout le monde sait et ressasse que le vainqueur de 2012 sera un vainqueur par défaut. Que les gens vont voter (quand ils vont aller voter), non pour le candidat d'un parti, mais contre le candidat de l'autre bord. Tout le monde sait et dit que, soit on votera pour le candidat du PS pour évincer Sarkozy, soit on votera Sarkozy pour empêcher le candidat du PS de gagner. Sachant que la grande gagnante de ce marché de dupes, c'est Marine Le Pen, qui joue les arbitres et qui, surtout, y gagne en notoriété personnelle et en respectabilité, ce qui est le plus grave...

Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? Simplement parce que les candidats sont tous aussi MAUVAIS les uns que les autres, que leurs programmes sont tous aussi INEXISTANTS les uns que les autres, et surtout que ces pseudo-programmes se ressemblent au point qu'ils sont totalement interchangeables. D'autant que nous savons bien, par EXPERIENCE, que le candidat élu ne mettra pas en œuvre le programme sur lequel il se sera fait élire, et même qu'il y a toutes les chances pour qu'il mette en œuvre au moins partiellement le programme de son adversaire. Qu'il y a toutes les chances également pour qu'à la fin de son mandat, il détricote allègrement, sous la pression de ses adversaires devenus en moins de 5 ans les héros d'une opinion publique plus que déçue, ce qu'il aura patiemment tricoté pendant les deux ou trois premières années de son règne.

Comment voulez-vous, dans ces conditions, que les électeurs prennent au sérieux cette bande de guignols (encore que j'aie bien peur d'insulter ici la marionnette fort respectable du théâtre lyonnais) ?

Mais faire ce constat, et s'y tenir, ce serait démissionner de son rôle de citoyen, et ça ne me ressemble pas de baisser les bras et d'attendre patiemment que le ciel nous tombe sur la tête. Il faut donc, avec mes modestes moyens, que je fasse œuvre positive, et au minimum que je propose au lieu de me contenter de subir...

Comme, personne ne s'en étonnera, cette proposition ne peut en aucun cas évoquer une initiative keynésienne, politique qui a fait la preuve de son inefficacité et de sa NOCIVITE partout où elle a été mise en œuvre, il est bien évident que ma proposition ne peut que s'adresser à un candidat de ce qu'on appelle communément "la droite", même si le clivage gauche-droite a selon moi de moins en moins de sens. Il y a seulement d'un côté les rêveurs adeptes du collectivisme et de "l'homme nouveau" auquel plus personne de sensé ne croit plus, et de l'autre les pragmatiques qui ne peuvent que constater que la seule doctrine (même si je n'aime pas le mot) qui ait de tous temps conduit les pays, et donc leurs citoyens, à un réel progrès autant matériel que social, que le seul système qui ait fait avancer les peuples sur la voie de la prospérité et de la liberté s'appelle le capitalisme, avec moulte variantes.

Et donc, c'est bien dans le cadre du capitalisme que se situe la proposition, que je fais donc, par nature, aux candidats de droite à la future élection présidentielle.

Mais il y a capitalisme et capitalisme. Il y a capitalisme dirigé et capitalisme libre. Il y a le pseudo capitalisme à la française et le capitalisme réel de l'école autrichienne. Il y a surtout d'un côté un capitalisme qui se pare de rêveries utopiques puisées dans le collectivisme, telles que cette notion idiote de "justice sociale" quand on la nomme par exemple "égalité réelle", et quand elle consiste à voler aux plus performants pour donner aux plus laxistes, et d'un autre côté un capitalisme qui respecte l'individu, l'effort constructif, le succès et la performance, et qui laisse aux citoyens le bénéfice de cet effort, d'où découlent ce succès et cette performance, même s'il est tout à fait normal dans une société moderne et florissante d'élever des garde-fous contre la misère noire, et s'il serait inacceptable de laisser des ultra-pauvres dans le dénuement complet. Mais venir en aide aux plus pauvres ne signifie pas payer les gens à ne rien faire, ni maintenir des inactifs sous perfusion artificielle au point qu'il devient à leurs yeux inutile de se prendre en charge par eux-mêmes. C'est pourtant bien dans ce cas de figure que nous évoluons aujourd'hui, sous un gouvernement "de droite", et pas assez encore pour certains qui se proposent d'aggraver les choses sous un gouvernement "de gauche". Qu'à Dieu ne plaise...

Ma proposition consiste donc à demander à un futur candidat "de droite" de s'engager dans une voie inédite : celle du bon sens économique, social et politique. Celle d'un programme sensé qui fasse enfin confiance à l'individu, qui respecte enfin sa liberté, et qui lui laisse enfin son libre arbitre en cessant de le prendre pour un incapable et de penser à sa place les solutions et les postures qui seraient "bonnes pour lui". Les citoyens sont majeurs. Les citoyens sont capables de savoir ce qui est bon pour eux. Les citoyens sont libres de choisir leur destinée. Les citoyens sont des HOMMES et des FEMMES doués de raison, pas des enfants immatures et/ou attardés qu'il faudrait "prendre par la main" pour les mener sur les chemins du bonheur collectif. Un peu de RESPECT s'il vous plait ! Un peu de considération pour l'INDIVIDU ! Un peu moins de dogmatisme et de collectivisme imposé ! En un mot comme en cent, un peu de LIBERTE !

Concrètement :

1) Que le programme soit un vrai programme politique et non une espèce de catalogue de vente par correspondance dans lequel on trouve quelques centaines de mesures plus ou moins contradictoires et clientélistes
2) Que le programme soit un programme de véritable rupture avec l’esprit de laxisme et de fausses solutions qui souffle sur la France depuis 1968, et plus encore depuis 1981 ;
3) Que ce programme prévoit explicitement de diminuer les charges pesant sur les investissements, de diminuer le poids de l'état et des collectivités publiques, de diminuer les contraintes administratives pesant sur les entreprises et sur les individus.
4) Que ce même programme s'attache non moins explicitement à protéger la culture et le mode de vie traditionnels des Français, à combattre efficacement le multiculturalisme et le communautarisme, et à punir réellement, et là encore efficacement, les délinquants et les criminels.

Sur le plan économique, il faut notamment trois axes forts. Je tire les quatre paragraphes qui suivent d'un article de l'Institut Coppet, auquel je souscris totalement.

1) Restituer aux Français l’intégralité de leurs revenus. Pour un salarié, cela s’appelle le salaire complet. C’est le salaire net, plus les charges dites « patronales » et les charges dites « salariales ». Dans les faits, ces charges sont prélevées sur le travailleur.
Si chacun dispose de la totalité de ses ressources, il peut choisir, pour son assurance-maladie et sa retraite, entre des prestataires mis en concurrence. Il peut ainsi s’assurer mieux et à meilleur compte.

2) Restituer aux Français la libre disposition de la propriété foncière et immobilière. Les règlements d’urbanisme draconiens engendrent la pénurie de logements et la hausse des prix. Les plus modestes ont des difficultés à se loger et cette difficulté touche désormais les classes moyennes. Avec le libre usage de la propriété foncière, chacun fait ce qu’il veut avec ce qu’il a, aux conditions de ne pas nuire aux voisins et de supporter tous les frais.

3) Appliquer la « flat tax ». Il n’y a plus de niche, d’exemption, de cas particulier… Les impôts et taxes indirects n’ont plus de raison d’être. Les Français paient les produits et services à leur véritable valeur. De toute façon, quel que soit le prélèvement considéré, il est toujours au final, payé par l’individu. Les impôts sur les entreprises ne sont pas payés par l’entreprise, mais par le consommateur.

La conséquence de ce programme est la réhabilitation de la responsabilité. L’État ne se mêle plus de la vie privée des gens, la famille est la base de la société, la responsabilité sur les enfants est rendue aux parents. L’aide aux plus démunis et aux personnes en difficultés redevient de la responsabilité de chacun, ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être. Les secours publics ne s’adressent qu’aux accidentés de la vie qui ne peuvent trouver suffisamment d’aide de la part de leur entourage.
Aucun des candidats actuels à la présidence de la République ne s'éloigne du socialisme dans lequel nous vivons. Et ne rêvons pas, le social-clientélisme qui les anime tous ne leur permettra jamais de s'en évader eux-mêmes. A nous de les y contraindre. Il faut faire un battage autour de ces idées simples et incontournables.

Qui aura le courage de s'y engager ?