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dimanche 19 juin 2011

La Turquie, cheval de Troie de l'Islamisme en Europe

Je trouve dans un excellent article de Laurent Arthur sur le blog de "La Troisième Guerre Mondiale", un écho parfait à la position qui est de plus en plus la mienne quant à une éventuelle entrée de la Turquie dans l'Union Européenne.

De la lecture de cet article,il ressort l'évidence de ce que Recep Tayyip Erdogan, l'actuel premier ministre turc, fondateur de l'AKP, parti fondamentaliste islamique qui vient d'obtenir la majorité absolue aux dernières élections turques, n'a d'autre dessein plus ou moins mal caché que de rétablir le Khalifat de Bagdad, supprimé par Mustafa Kemal Atatürk, fondateur et premier président de la République Turque en 1922, et instaurateur dans le même temps de la laïcité en Turquie.

Erdogan en est à son troisième mandat de premier ministre et a, à chaque scrutin, amélioré son score (celui de l'AKP) : au pouvoir depuis 2003 sur un score de 34%, il avait obtenu 47% des voix en 2007, puis a raflé la majorité absolue cette année avec 326 sièges sur 550 !

Le génie d'Erdoigan est d'avoir compris très tôt qu'il fallait adapter le vocabulaire islamique pour éviter de se heurter de front à l'armée, garante dans la constitution d'Ataturk de la modération religieuse et de la laïcité. L'armée, en Turquie, est la première force politique du pays, non dans les urnes mais dans les esprits...

Il a réussi à imposer la séparation de la religion et de l'Etat, respectant en cela les préceptes très populaires d'Ataturk, sans renoncer pour autant à son objectif : la réislamisation de la Turquie et la renaissance du vieil Empire Ottoman qui avait dominé les Balkans, le Moyen Orient et l’Afrique du Nord.

La candidature de la Turquie à l'Union Européenne, qu'il promène comme un étendard, a en réalité un but caché. Il s'agit, dans l'esprit d'Erdogan, d'utiliser Bruxelles pour se protéger des velléités putschistes de l’armée turque. L'UE n'a cessé depuis la candidature de pousser Ankara à multiplier les lois destinées à émousser le pouvoir politique de l'armée, ce qu'Erdogan n'a cessé de faire.

Depuis deux ans, il est passé à la deuxième phase de son plan : la lamination progressive des libertés publiques et la réislamisation de la société turque. Le processus d'intégration de la Turquie à l'Europe patine, mais Erdogan n'en a cure. En effet, grâce à l'Union Européenne (et aux Etats Unis, instrumentalisés eux-aussi dans le cadre de l'Otan), il a atteint son objectif de neutralisation de l'armée, et il peut maintenant passer à la suite. Il bride de plus en plus la presse, emprisonne les journalistes de l’opposition kémaliste et, à l’occasion, s’en prend aux intérêts des patrons liés à cette mouvance. Il encourage la prohibition de l’alcool et le port du voile ; il accentue le caractère islamiste de la politique étrangère turque dans les zones d’influence correspondant à l’empire ottoman de jadis, notamment les Balkans et l’Asie centrale...

Il existe en Europe, et particulièrement en France, de nombreux partisans de l'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne. Même sans parler du fait que cette grande nation (82 millions d'habitants) n'a ni une culture ni une civilisation en rapport avec la nôtre ; même sans arguer de l'influence puissante que son intégration contre nature à l'Europe opérerait sur des nations qui n'ont objectivement aucune similitude de pensée ni d'histoire avec les Turcs, force est de constater pour quiconque veut bien regarder les choses en face, que la Turquie d'aujourd'hui, et plus encore celle de demain, représente déjà un danger à l'extérieur de l'UE, mais représenterait un véritable "cheval de Troie" si on la laissait y entrer, cheval de Troie à la solde de l'idéologie islamique dont le but avoué est bel et bien la conquête de l'Occident : conquête idéologique et religieuse avant que d'être économique et politique.

Si on laissait faire cette intégration monstrueusement contre nature, l'Empire Ottoman qu'Erdogan veut réssuciter irait bien au-delà de ses espérances, et c'est à moyen terme tout l'Occident chrétien qui risquerait de sombrer dans l'esclavage (le mot n'est sans doute pas trop fort)...

1 commentaire:

  1. Pleinement d'accord, une fois de plus !!!
    http://berdepas.wordpress.com/2011/12/25/tete-de-turc-contre-tete-de-lard/

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