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mercredi 15 juin 2011

Qui aura le courage ?

Voilà plus d'un mois que je n'ai rien écrit ! Honte à moi ! "Shame on you" vont peut-être s'écrier en choeur, non pas une horde de femmes de ménages new-yorkaises adroitement téléguidées (je ne suis pas DSK, Dieu merci...), mais la horde non moins nombreuse (et pas du tout téléguidée) de mes fidèles lecteurs et lectrices.

Si je fais ainsi une brève allusion au "lapin agile" du FMI, c'est par pure dérision, devant l'avalanche médiatique désastreuse que nous avons dû subir à la suite des turpitudes pourtant totalement banales (bien que criminelles) de ce personnage, qui a failli être le candidat du PS aux prochaines présidentielles, voire selon certains sondages le vainqueur de ces pantalonnades annoncées...

Car enfin, il serait temps de sortir de ces sempiternels développements d'affaires qui n'ont somme toute aucun réel intérêt, et qui en tout cas n'ont rien à voir avec la politique au sens noble du mot (si ce mot conserve encore aujourd'hui quelque chose de noble ?). Et si nous constations enfin que les maux dont souffre la société française n'ont pas disparu avec cette affaire criminelle d'Outre Politique ? Et si nous nous intéressions enfin à l'avenir de la France, de la Société Française, des Citoyens Français, au travers de ce que devrait être la préoccupation majeure des médias comme du personnel dirigeant, j'ai nommé un projet de gouvernement ?

Tout le monde sait et ressasse que le vainqueur de 2012 sera un vainqueur par défaut. Que les gens vont voter (quand ils vont aller voter), non pour le candidat d'un parti, mais contre le candidat de l'autre bord. Tout le monde sait et dit que, soit on votera pour le candidat du PS pour évincer Sarkozy, soit on votera Sarkozy pour empêcher le candidat du PS de gagner. Sachant que la grande gagnante de ce marché de dupes, c'est Marine Le Pen, qui joue les arbitres et qui, surtout, y gagne en notoriété personnelle et en respectabilité, ce qui est le plus grave...

Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? Simplement parce que les candidats sont tous aussi MAUVAIS les uns que les autres, que leurs programmes sont tous aussi INEXISTANTS les uns que les autres, et surtout que ces pseudo-programmes se ressemblent au point qu'ils sont totalement interchangeables. D'autant que nous savons bien, par EXPERIENCE, que le candidat élu ne mettra pas en œuvre le programme sur lequel il se sera fait élire, et même qu'il y a toutes les chances pour qu'il mette en œuvre au moins partiellement le programme de son adversaire. Qu'il y a toutes les chances également pour qu'à la fin de son mandat, il détricote allègrement, sous la pression de ses adversaires devenus en moins de 5 ans les héros d'une opinion publique plus que déçue, ce qu'il aura patiemment tricoté pendant les deux ou trois premières années de son règne.

Comment voulez-vous, dans ces conditions, que les électeurs prennent au sérieux cette bande de guignols (encore que j'aie bien peur d'insulter ici la marionnette fort respectable du théâtre lyonnais) ?

Mais faire ce constat, et s'y tenir, ce serait démissionner de son rôle de citoyen, et ça ne me ressemble pas de baisser les bras et d'attendre patiemment que le ciel nous tombe sur la tête. Il faut donc, avec mes modestes moyens, que je fasse œuvre positive, et au minimum que je propose au lieu de me contenter de subir...

Comme, personne ne s'en étonnera, cette proposition ne peut en aucun cas évoquer une initiative keynésienne, politique qui a fait la preuve de son inefficacité et de sa NOCIVITE partout où elle a été mise en œuvre, il est bien évident que ma proposition ne peut que s'adresser à un candidat de ce qu'on appelle communément "la droite", même si le clivage gauche-droite a selon moi de moins en moins de sens. Il y a seulement d'un côté les rêveurs adeptes du collectivisme et de "l'homme nouveau" auquel plus personne de sensé ne croit plus, et de l'autre les pragmatiques qui ne peuvent que constater que la seule doctrine (même si je n'aime pas le mot) qui ait de tous temps conduit les pays, et donc leurs citoyens, à un réel progrès autant matériel que social, que le seul système qui ait fait avancer les peuples sur la voie de la prospérité et de la liberté s'appelle le capitalisme, avec moulte variantes.

Et donc, c'est bien dans le cadre du capitalisme que se situe la proposition, que je fais donc, par nature, aux candidats de droite à la future élection présidentielle.

Mais il y a capitalisme et capitalisme. Il y a capitalisme dirigé et capitalisme libre. Il y a le pseudo capitalisme à la française et le capitalisme réel de l'école autrichienne. Il y a surtout d'un côté un capitalisme qui se pare de rêveries utopiques puisées dans le collectivisme, telles que cette notion idiote de "justice sociale" quand on la nomme par exemple "égalité réelle", et quand elle consiste à voler aux plus performants pour donner aux plus laxistes, et d'un autre côté un capitalisme qui respecte l'individu, l'effort constructif, le succès et la performance, et qui laisse aux citoyens le bénéfice de cet effort, d'où découlent ce succès et cette performance, même s'il est tout à fait normal dans une société moderne et florissante d'élever des garde-fous contre la misère noire, et s'il serait inacceptable de laisser des ultra-pauvres dans le dénuement complet. Mais venir en aide aux plus pauvres ne signifie pas payer les gens à ne rien faire, ni maintenir des inactifs sous perfusion artificielle au point qu'il devient à leurs yeux inutile de se prendre en charge par eux-mêmes. C'est pourtant bien dans ce cas de figure que nous évoluons aujourd'hui, sous un gouvernement "de droite", et pas assez encore pour certains qui se proposent d'aggraver les choses sous un gouvernement "de gauche". Qu'à Dieu ne plaise...

Ma proposition consiste donc à demander à un futur candidat "de droite" de s'engager dans une voie inédite : celle du bon sens économique, social et politique. Celle d'un programme sensé qui fasse enfin confiance à l'individu, qui respecte enfin sa liberté, et qui lui laisse enfin son libre arbitre en cessant de le prendre pour un incapable et de penser à sa place les solutions et les postures qui seraient "bonnes pour lui". Les citoyens sont majeurs. Les citoyens sont capables de savoir ce qui est bon pour eux. Les citoyens sont libres de choisir leur destinée. Les citoyens sont des HOMMES et des FEMMES doués de raison, pas des enfants immatures et/ou attardés qu'il faudrait "prendre par la main" pour les mener sur les chemins du bonheur collectif. Un peu de RESPECT s'il vous plait ! Un peu de considération pour l'INDIVIDU ! Un peu moins de dogmatisme et de collectivisme imposé ! En un mot comme en cent, un peu de LIBERTE !

Concrètement :

1) Que le programme soit un vrai programme politique et non une espèce de catalogue de vente par correspondance dans lequel on trouve quelques centaines de mesures plus ou moins contradictoires et clientélistes
2) Que le programme soit un programme de véritable rupture avec l’esprit de laxisme et de fausses solutions qui souffle sur la France depuis 1968, et plus encore depuis 1981 ;
3) Que ce programme prévoit explicitement de diminuer les charges pesant sur les investissements, de diminuer le poids de l'état et des collectivités publiques, de diminuer les contraintes administratives pesant sur les entreprises et sur les individus.
4) Que ce même programme s'attache non moins explicitement à protéger la culture et le mode de vie traditionnels des Français, à combattre efficacement le multiculturalisme et le communautarisme, et à punir réellement, et là encore efficacement, les délinquants et les criminels.

Sur le plan économique, il faut notamment trois axes forts. Je tire les quatre paragraphes qui suivent d'un article de l'Institut Coppet, auquel je souscris totalement.

1) Restituer aux Français l’intégralité de leurs revenus. Pour un salarié, cela s’appelle le salaire complet. C’est le salaire net, plus les charges dites « patronales » et les charges dites « salariales ». Dans les faits, ces charges sont prélevées sur le travailleur.
Si chacun dispose de la totalité de ses ressources, il peut choisir, pour son assurance-maladie et sa retraite, entre des prestataires mis en concurrence. Il peut ainsi s’assurer mieux et à meilleur compte.

2) Restituer aux Français la libre disposition de la propriété foncière et immobilière. Les règlements d’urbanisme draconiens engendrent la pénurie de logements et la hausse des prix. Les plus modestes ont des difficultés à se loger et cette difficulté touche désormais les classes moyennes. Avec le libre usage de la propriété foncière, chacun fait ce qu’il veut avec ce qu’il a, aux conditions de ne pas nuire aux voisins et de supporter tous les frais.

3) Appliquer la « flat tax ». Il n’y a plus de niche, d’exemption, de cas particulier… Les impôts et taxes indirects n’ont plus de raison d’être. Les Français paient les produits et services à leur véritable valeur. De toute façon, quel que soit le prélèvement considéré, il est toujours au final, payé par l’individu. Les impôts sur les entreprises ne sont pas payés par l’entreprise, mais par le consommateur.

La conséquence de ce programme est la réhabilitation de la responsabilité. L’État ne se mêle plus de la vie privée des gens, la famille est la base de la société, la responsabilité sur les enfants est rendue aux parents. L’aide aux plus démunis et aux personnes en difficultés redevient de la responsabilité de chacun, ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être. Les secours publics ne s’adressent qu’aux accidentés de la vie qui ne peuvent trouver suffisamment d’aide de la part de leur entourage.
Aucun des candidats actuels à la présidence de la République ne s'éloigne du socialisme dans lequel nous vivons. Et ne rêvons pas, le social-clientélisme qui les anime tous ne leur permettra jamais de s'en évader eux-mêmes. A nous de les y contraindre. Il faut faire un battage autour de ces idées simples et incontournables.

Qui aura le courage de s'y engager ?

4 commentaires:

  1. Entre politique fiction, dénigrement acariâtre et reprises de thèmes éculés, je ne vois pas bien, Cher René, ce qu'apporte votre billet ci-dessus après un si long silence.

    Et comment comptez-vous organiser votre "battage" autour de ces idées que vous dites "simples et incontournables" ?????

    Comptez-vous adresser votre texte à tous les candidats de droite ??? Dont on dirait que vous connaissez le programme, alors que pour ma part, je n'en ai encore trouvé aucun.

    jf.

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  2. Bonjour Jacques,

    Il n'y a pas ici de "politique fiction", mais l'ébauche d'un programme bien réel que moi et d'autres voudraient promouvoir, à l'instar par exemple du journal Les 4 vérités : http://www.les4verites.com/Esquisse-d-un-programme-de-droite-pour-2012-3760.html

    Il n'y a pas non plus de "dénigrement acariâtre", mais un simple constat objectif.

    Il n'y a pas plus de "thèmes éculés", mais un simple rappel des positions libérales qui ne sont pas, heureusement, que les miennes.

    Je ne serai pas le seul non plus à parler de ce programme et à le faire connaître. Il faut que nous soyons nombreux, et c'est pourquoi j'ai parlé d'un "battage"...

    Quant aux programmes actuels des candidats de droite, je vous rejoins totalement pour dire qu'ils n'existent pas, ou plutôt que le peu que nous en connaissons ressemble à s'y méprendre au peu que nous connaissons du programme socialiste. C'est bien ce que j'ai dit dans mon billet. Et c'est bien pour ça qu'il convient d'agir pour que l'un d'eux ait ENFIN un vrai programme, conforme aux aspirations des électeurs de droite, et conforme à l'intérêt de la France et des Français.

    Ensuite, vous pouvez tourner mes propos en dérision si vous le souhaitez. Vous en avez le droit...

    A bientôt.

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  3. http://www.lesliberaux.fr/category/nos-idees/

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  4. "Les Libéraux" font partie de ma blogroll !
    Sans être totalement d'accord sur tout, j'adhère évidemment à l'ensemble de leur programme.

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