Les Anciens avaient inventé la Démocratie
Les Modernes y ont ajouté la Liberté
Nous sommes responsables des deux...

Affirmons nos libertés !

mardi 29 décembre 2009

Etat providence et égalité des chances

Nous avons eu le 9 décembre, à Lille, notre septième édition de la République des Blogs. Cette réunion mensuelle régionale, que je tente de relancer depuis janvier 2009 avec, entre autres, l'aide d'Aymeric et du Chafouin, concerne essentiellement les blogueurs à vocation politique du Nord-Pas de Calais.

Cette belle région, que j'ai adoptée (et réciproquement) depuis 2004, a, comme l'on dit, "le coeur à gauche", ce qui me permet chaque mois de dialoguer et d'échanger avec, donc, une majorité d'interlocuteurs dont le libéralisme n'est pas le trait dominant de leurs convictions, loin s'en faut. Au point qu'Aymeric et moi faisons chaque fois figure d'exception dans cette micro-blogosphère locale...

Entre gens intelligents et à l'esprit ouvert, ça ne pose généralement pas de gros problèmes, et je n'ai aucun souvenir d'une quelconque animosité autour de notre table, même si les participants manifestent quelquefois leurs différences avec force véhémence. Au contraire, de la confrontation d'idées opposées naissent quelquefois des remises en question qui ne manquent pas d'intérêt.

Et c'est de l'un de ces échanges que m'est venue la réflexion que je voudrais livrer ici aujourd'hui.

J'avais lancé une réplique un peu acerbe, comme celles qui me viennent assez souvent de manière spontanée quand un sujet qui me tient à coeur vient à être évoqué, et Marc Prévost a repris la balle au bond, du ton calme et appaisé qu'il affectionne, pour m'expliquer que l'idée de l'Etat Providence était née, me disait-il, du fait que beaucoup de nécessiteux de l'entre-deux guerres n'avaient versé dans l'extrémisme qu'en réaction à leur pauvreté. Et cet Etat Providence aurait donc été la solution qui aurait été trouvée pour éviter que cela ne se reproduise. Schématiquement, on aurait bâti une société d'assistés pour se prémunir d'une société d'extrémistes. C'est en tout cas comme ça que j'ai interprêté le propos de Marc.

Sur le moment, j'ai continué à défendre ma vision libérale de la société sans plus m'appesantir sur l'idée qu'il avait ainsi avancée, mais sans le savoir et sans que je m'en sois rendu compte immédiatement, il avait fait mouche... Et depuis ce soir-là, ses propos me sont souvent revenus en mémoire et ont provoqué en moi une intense réflexion.

Cette vision des choses, telle qu'il me l'avait présentée, je ne l'ai jamais rencontrée dans aucun livre d'histoire, ni aucun traité de sociologie ou d'économie politique, mais je dois bien admettre que l'hypothèse en est crédible, et plutôt que de chercher à la réfuter ou à l'accréditer, il m'a semblé plus intéressant d'en analyser le fondement et les conséquences.

Parallèlement, j'ai lu chez Lomig, puis chez Criticus qui l'a commenté, deux articles sur l'égalité des chances qui sont venus alimenter ma réflexion. Au prime abord, on peut sans doute se demander quel rapport il y a entre les deux notions. Je vais essayer de l'expliquer.

Et si on me le permet je vais, une fois n'est pas coutume, commencer par la fin. Cette notion d'égalité des chances, si généreuse soit-elle, est tout bonnement une hérésie. Tout comme l'est la notion d'égalité tout court : les hommes naissent libres et égaux en droits spécifie l'article premier de la Déclaration des Droits de l'Homme, mais il ne faut surtout pas escamoter les deux derniers mots de cette sentence, au risque de proférer une ineptie.

L'idée d'une égalité de tous les hommes sur cette terre est un sophisme. Aucun système, aucune réglementation, aucun montage économique, ne seront jamais capables d'organiser cette égalité-là, tant les individus sont différents par nature, avant même d'être différents socialement. Il vient au monde à chaque instant des imbéciles et des génies, des beaux et des laids, des riches et des pauvres, autant d'individus aussi respectables les uns que les autres a priori, mais qui, par nature je le répète, ne sont et ne peuvent pas être strictement égaux, quels que soient les lois ou les montages systémiques que l'on imagine pour les y faire parvenir.

L'égalité, celle qui est au fronton de nos édifices républicains, est donc bien une égalité de droits et surtout pas une égalité de fait parfaitement utopique. Il est donc tout à fait superfétatoire de prétendre que la société devrait être conçue de manière à respecter une égalité des citoyens qui ne peut pas exister.

Quid de l'égalité des chances, maintenant ? Eh bien cette idée n'est pas moins captieuse que la première. Si vous prenez deux individus différents (et ils le sont par nature), avec donc des atouts inégaux, et donc des chances inégales de parvenir à leurs buts, et que vous décidez a priori qu'ils doivent in fine avoir des chances identiques de réussite, cela signifie comme une lapalissade que vous allez gommer leurs différences, et donc ôter quelques atouts à l'un pour les donner à l'autre, favoriser artificiellement le moins doué en portant un préjudice certain à l'autre, surtout s'ils sont en concurrence. Or, la concurrence est l'expression même de la loi naturelle. Cette démarche a donc, par nature, une connotation totalitaire insupportable pour un démocrate.

Comme on le voit, que ce soit l'égalité stricte, ou même la seule égalité des chances, ces deux notions n'ont aucun sens en elles-mêmes, et conduisent à des comportements dictatoriaux quand on s'obstine malgré celà à les mettre en oeuvre.

Ce qu'il est important de garantir, par contre, c'est bien l'égalité de droits entre les citoyens, égalité de droits qui est justement bafouée par cet Etat Providence dont je commençais à parler plus haut.

Mais pour être précis, il faut commencer par définir ce que j'appelle ici Etat Providence. C'est ce magma informe d'aides redistributives instaurées depuis des décennies et qui conduisent à spolier les uns (réputés les plus riches et par conséquent les plus chanceux) pour distribuer aux autres (réputés les plus démunis et donc les plus malchanceux).

Premier défaut, les "chanceux" (prononcez aussi bien "priviligiés" ou bien "nantis") sont beaucoup moins nombreux que les autres (qu'on appelle les "pauvres" ou les "déshérérités", ou encore "les plus démunis"). Par conséquent, il faut prendre beaucoup aux premiers pour donner très peu aux seconds.

Deuxième défaut du système, on ne s'arrête pas à distribuer aux plus démunis cités plus haut, mais on "arrose" copieusement tous ceux dont la condition se situe en-dessous d'un seuil théorique que l'on fixe arbitrairement, et dont le niveau fluctue au fil du temps, toujours à la hausse. De ce fait, les bénéficiaires de ces allocations redistributives sont de plus en plus nombreux, et pour équilibrer le système c'est un nombre également de plus en plus important de citoyens qui sont mis à contribution, très loin d'être limité aux seuls nantis visés initialement. De fil en aiguille, en en arrive à un paradoxe où les bénéficiaires des aides sociales sont souvent mieux armés face à l'adversité que ceux qui les financent...

Troisième défaut enfin (ou plutôt c'est moi qui m'arrêterai là : il y en a bien d'autres), le principe même de cet Etat Providence induit dans la longueur un état d'esprit, un comportement, des habitudes, qui inhibent le moteur naturel du progrès humain, à savoir les notions de mérite, de fruit de l'effort, de responsabilité quant à son devenir. Je le disais en introduction, l'Etat Providence produit une société d'assistés, incompatible avec le progrès individuel et collectif. Car ce n'est que l'effort, le travail et la production de richesses qui peuvent permettre ce progrès. Si, au contraire, chacun s'attend à voir sa subsistance assurée par une entité supérieure (qu'on appellerait l'Etat), et même avant d'accuser qui que ce soit de paresse, c'est tout naturellement qu'il cesse de se considérer responsable de lui-même et que l'aide de la société devient indispensable dans tous les domaines, ce qui n'est tout simplement pas viable. L'assistanat est, par essence, un système qui mène droit à la faillite.

Quel plus bel exemple de tentative d'égalisation des chances de chacun, que cet imbroglio de prélèvements autoritaires sur les uns et de saupoudrage inutile sur les autres ? Et quel plus bel exemple de faillite, quand, malgré un déséquilibre financier abyssal, ce même système n'aboutit qu'à des inégalités aggravées, où même certains de ceux qui ont un emploi, et qui donc participent activement au financement bancal de l'édifice, se retrouvent à partager les trottoirs de l'infortune avec les plus démunis de ceux à qui ces aides sont destinées mais qui n'y trouvent même pas matière à vivre dignement ?

Etat Providence, Egalité des chances, deux concepts qui s'entrecroisent et qui se contredisent. La faillite imparable du premier conduit inévitablement à la négation du second.

En laissant intact à chacun le fruit de son effort, en n'essayant pas d'influer indûment et inutilement sur la liberté de chaque citoyen, en cessant de décider pour ses sujets de ce qui est bon pour eux, en cessant de les considérer comme des mineurs incapables de veiller par eux-mêmes à leur destin et à leurs intérêts, le nouveau Souverain qu'est devenu l'Etat Républicain, de moins en moins démocrate et de plus en plus dirigiste, serait mieux inspiré et remplirait mieux sa mission protectrice qu'en intervenant autoritairement dans tous les domaines où il n'a aucune légitimité.

En captant une part de plus en plus importante de la production de richesses, ce Souverain là ne fait qu'amenuiser les chances des plus faibles de trouver l'emploi qui leur revient dans le concert de l'économie. En prétendant les aider, il crée les conditions de leur infortune.

Quand par un soi-disant souci d'Egalité, on en vient à détruire la Liberté, comment espérer la  Fraternité ? Il ne suffit pas d'écrire une devise au fronton des Palais de la République pour qu'elle devienne réalité. Encore faut-il être capable de lui donner vie...

vendredi 18 décembre 2009

La polygamie est-elle légale en France ?

Dans la droite ligne de mon billet du 5 novembre dernier, je viens de recevoir un courriel d'un ami qui attire mon attention sur un passage du journal de 20h d'Antenne 2. Je n'en ai pas retrouvé la date mais son authenticité ne peut raisonnablement pas être mise en doute...


Ainsi, à la Télévision Française, sur une chaîne du Service Public, à une heure de grande écoute, on "apprend" tout à fait officiellement qu'en France, dans une banlieue proche de la Capitale, au vu et au su de tout le monde, vivent des familles polygrames en toute impunité ! Ving mille foyers polygames soit environ 300 000 personnes selon le ministère de l'Intérieur !

Ainsi ce pays, ancré dans une culture plusieurs fois millénaire où la famille représente l'un des pilliers de la société, une famille constituée, légalement parlant, d'un père, d'une mère, et de leurs enfants, ce pays dont la loi réprouve explicitement la polygamie, ce pays qui est le mien, ce pays dont je suis fier, mon pays, tolère ouvertement un manquement évident et tout à fait visible à sa législation.

Ainsi apprend-on également, que ce même pays accepte au titre du regroupement familial et en toute connaissance de cause la venue d'une deuxième épouse au sein du foyer d'un ressortissant étranger, dont on savait parfaitement qu'il vivait ici déjà avec sa première femme ! C'est donc tout à fait officiellement qu'on accepte cette femme en tant que seconde épouse de cet homme-là ! C'est donc tout à fait officiellement qu'on admet la polygamie sur notre sol !

Ainsi apprend-on encore que la France, qui vient de doter son arsenal législatif d'un "droit au logement opposable", doit donc à ce titre procurer à cette famille polygame étrangère, un logement que beaucoup de ressortissants français rêveraient d'occuper. En effet, quelle superficie doit-on prévoir pour loger une famille de ... 20 personnes ?

Une situation, comme le dit si bien Madame le Maire dans le reportage, "que la France a créée avec ses lois successives. Une situation qui ne s'arrête pas là, d'ailleurs, car ce que ne dit pas le reportage, c'est que d'une part il y a toutes les chances pour que le chef de cette famille-là n'ait pas les moyens de payer un loyer aussi conséquent, et donc qu'il faudra bien "l'aider" (logement social, APL, etc...), et que d'autre part la Caisse d'Allocations Familiales doit sans doute tenir là l'un de ses plus gros allocataires ! Une famille totalement illégale mais allocataire de manière tout à fait légale. Et donc tout à fait fondée à exiger le versement de "ses" allocations...

Pendant ce temps, combien de familles françaises, monogammes et totalement légales, moisissent dans des logements exigüs et insalubres ? Combien attendent impatiemment chaque mois des allocations sans commune mesure avec celles-là ?

Le débat sur l'identité nationale a gravement digressé pour s'intéresser beaucoup plus à l'immigration qu'à la Nation. C'est peut-être en grande partie à cause de ces situations intolérables, car au quotidien les Français se rendent bien compte du grand "n'importe quoi" que représente la gestion des flux migratoires dans ce pays, et ont le sentiment, à tort ou à raison, que les Etrangers sont mieux traités sur notre sol que les Français eux-mêmes. Même s'ils font trop souvent l'amalgamme entre ces Etrangers et les Français d'origine étrangère.

De telles situations sont naturellement propres à cultiver le racisme et la xénophobie. Que l'on ne vienne pas ensuite se plaindre qu'ils empirent au fil des ans !

samedi 12 décembre 2009

Le Tartuffe, les Parisiens mal transportés, les Contribuables bien roulés...

Je ne peux m'empêcher de relayer ici le message que je viens de recevoir de Jean Marc Sérigny, de Liberté Chérie, et que j'approuve à presque 100 %.

"La coupe est pleine !

Une fois de plus, les maîtres-chanteurs de la RATP ont mis leurs menaces à exécution : Depuis jeudi, beaucoup de Franciliens, à commencer par les moins aisés, subissent un véritable calvaire à cause des blocages dans les transports publics. Celui-ci semble devoir se prolonger encore quelques jours, du moins probablement tant que les professionnels de la grève n'auront pas obtenus en sous-main quelque avantage qui permettra à la fois au gouvernement de sauver la face en prétendant n'avoir pas cédé, et aux syndicats de renforcer leur emprise sur la société civile.

Puisque ces gens se moquent des contribuables français en osant réclamer des salaires encore plus élevés, il nous faut marteler ces vérités sur la RATP :

* Des salaires jusqu'à 10 000 euros, qui ont augmenté de plus de 18% en 6 ans. Et vous ?
* Une retraite à 53 ans, voire 50 ans pour certains
* Une pension 40% plus élevée que dans le privé, calculée au taux de 75% des 6 derniers mois
* Un temps de travail largement inférieur à celui de leurs collègues européens : jusqu'à 500 euros de plus par mois en début de carrière pour 250 heures travaillées en moins.

Tout cela dans une "entreprise" où :

* L'endettement est de 4,3 milliards d'euros* Les recettes provenant de la vente de billets ne représentent que 50% du chiffre d'affaires (le reste étant constitué de subventions)* Les charges de personnel représentent 123% des recettes provenant de la vente de billets !
* Le régime spécial de retraite est tellement avantageux qu'il est déficitaire, et compensé par le régime général des salariés du secteur privé.

Donc tous les Français paient d'une façon ou d'une autre les privilèges des agents RATP...

Plus de détails sur le site de l'IREF

Puisque tous ces privilèges ont été obtenus grâce à la lâcheté des gouvernements successifs qui prétendent systématiquement représenter "tous les Français", il n'y a rien à espérer d'une éventuelle "négociation".

Il nous faut donc prendre acte de cette situation et régler le problème à la source : Réclamons l'automatisation des rames de métro et de RER, sur le modèle de la ligne 14 du métro parisien qui offre le meilleur rapport qualité-prix depuis sa mise en service !

Faites pression sur vos députés et vos sénateurs pour faire cesser ce chantage permanent !"


Un coup de gueule tout à fait compréhensible et logique, contre des faits et une situation inacceptables qui pourtant ne semblent pas courroucer bon nombre de Franciliens résignés, habitués il est vrai à ce style de prises d'otages dont ils sont régulièrement les victimes. Je sais de quoi je parle, ayant vécu dans la capitale ou dans sa proche région pendant quarante ans...

Il est cependant à noter, pour être juste, que cette situation est beaucoup plus souvent le fait des cheminots de la SNCF que de ceux de la RATP. Mais ça ne fait pas de ce mouvement de grève-ci quelque chose de plus acceptable pour autant...

Pourquoi ai-je dit plus haut que j'approuvais seulement "à presque 100 %" ? Parce qu'il y a dans les propos de Jean Marc quelque chose qui me gène beaucoup : l'automatisation des rames n'est pas la bonne solution. Le coût d'un tel investissement serait insupportable, et une fois encore à la charge du contribuable, c'est à dire de l'usager, c'est à dire de nous tous (et pas seulement des Franciliens d'ailleurs).

Non, Jean Marc, il ne s'agit pas d'engager de nouveaux capitaux publics dans une modernisation au pas de charge avant même que les matériels (et les lignes) actuels ne soient amortis ! Surtout pas ! Que l'on construise des lignes nouvelles en utilisant la technologie de la ligne 14, j'en suis tout à fait d'accord. Que l'on mette les autres lignes à niveau au fur et à mesure de leur entretien normal, j'en suis d'accord également. Que l'on engage des frais monstrueux dans le seul but de palier les insuffisances coupables des personnels de la RATP et/ou de la SNCF, j'y suis totalement opposé.

La solution n'est pas d'accréditer implicitement l'idée que ces gens ont raison en les remplaçant par des robots. La solution, la vraie, la bonne, la seule acceptable, c'est d'exiger d'eux qu'ils fassent leur boulot sans exiger des privilèges supplémentaires alors qu'ils en ont déjà d'énormes à leur actif, et de les y contraindre, au besoin je n'ai pas peur de le dire en s'attaquant s'il le faut à l'abus du droit de grève dont ils se rendent coupables, surtout s'agissant de ce service public qu'ils invoquent à tous propos et à tord et à travers, alors qu'ils sont les premiers à s'en foutre comme d'une guigne dès lors qu'il s'agit de leurs propres intérêts sectoriels et corporatistes.

Mais qui aura le courage de trancher dans le vif ? Qui a parlé de "service minimum" ? Qui a prétendu qu'on ne voyait plus les effets des grèves dans les transports ? Molière n'est pas mort, décidément : le Tartuffe, en tout cas, est toujours vivant !

jeudi 5 novembre 2009

L'identité nationale Française

Je voudrais, une fois n'est pas coutume, provoquer un débat partisan !

Oui, vous avez bien lu : j'en appelle à tous ceux dont le poil se hérisse à la seule évocation du parti majoritaire, encore plus à celle du nom d'un minsitre "d'ouverture", et qui se croient obligés de parler de traîtrise à son sujet, ou encore à celle d'un projet qui se veut d'inspiration libérale, sans même examiner ce projet, le libéralisme étant pour eux par définition l'incarnation du mal en politique . Et qui, d'ailleurs, traitent improprement de libéral tout ce qui n'est pas "de gauche".
J'en appelle également, ça va de soi, à tous ceux qui pensent "à droite" et qui se croient obligés d'affubler de tous les maux, y compris en maniant la calomnie, tous ceux qui pensent que la social-démocratie n'est pas elle non plus synonyme de fin du monde.

Oui, j'en appelle en résumé à tous ceux qui manquent totalement de sens critique, qu'ils aient voté Sarko ou qu'ils aient voté Ségo en 2007, qu'ils continuent de soutenir le repenti de la rupture ou qu'ils tapent sans compter sur la prêtresse de la fraternitude.

A ce stade, je subis sans doute les critiques acerbes de mes amis LHC, beau sigle dont le C magnifie, justement, ce sens critique qui fait défaut à tous ceux dont je bats le rappel.

C'est que, à tous ceux-là, j'ai une question à poser. Et j'espère bien ne pas être déçu par leur réponse. Je dois dire que j'en ai déjà lu quelques éléments, de réponse, ici,  ou encore . Ou plutôt de non-réponses : de leurs esquives et de leur manière d'exprimer si clairement ce partisiannisme et ce parti-pris qui les caractérise.

Ma question est la suivante : "C'est quoi, être français ?"

Aïe ! Ca y est ! J'ai osé ! Cette question, ce n'est pourtant pas une énormité ! Ce serait à bon droit un sujet du bac philo ! Ce devrait même être un thème de débat entre gens intelligents ! Seulement, voilà ! Elle concerne directement un des thèmes de campagne de Nicolas Sarkozy, l'identité nationale, et pire encore elle est un des chevaux de bataille du Front National. Chacun des deux, évidemment, a des sous-entendus et des a-priori différents sur le sujet, mais qui va aussi loin dans l'analyse ? Qui, de nos jours, à part quelques érudits aux discours fumeux (vous savez : ces discours qui prennent la tête !), qui donc se livre à une quelconque analyse avant de réagir ?

Et faute d'analyse logique au niveau du néo-cortex, le cerveau reptilien prend le dessus et fait une démarche intellectuelle que l'on dirait "analyse instinctive" si l'association de ces deux mots n'était pas un non-sens, une démarche qu'aucun analyste, justement, ne qualifierait "d'analyse" : le cerveau reptilien, lui, se contente d'associations d'idées. Et ça donne tout le contraire d'un raisonnement logique.

Ca donne à peu près ceci :
- attendu que le Front National combat l'idée de toute espèce d'immigration et fait des origines françaises dites "de souche" une condition sine qua non de la légitimité à vivre dans ce pays;
- attendu que les scélérats de Vichy dans les années 40, qui se nommaient eux-mêmes, rappelons-le, "l'Etat Français", usaient des mêmes préjugés à l'égard des Juifs et de quelques autres;
- attendu que le gouvernement actuel provoque un débat sur le même thème;
- attendu que le Président lui-même se permet de parler de "la terrre de France", une expression utilisée naguère par l'extrême-droite également;
- il apparaît ainsi clairement que le gouvernement actuel, le Président, et son ministre félon, sont de dangereux extrêmistes xénophobes et racistes, qui tentent d'utiliser la nationalité française comme un outil polémique destiné à ratisser les voix de l'extrême-droite aux prochaines élections régionales.

Alors, moi, devant une telle hérésie intellectuelle, j'ai envie de leur proposer un débat un peu plus intelligent, si c'est possible. Alors, moi, je reprends à mon compte la même question : "Qu'est ce que ça veut dire, être français ?". Et je vais essayer de donner, dans un premier temps, ma propre réponse à la question. Et je vais sans doute recevoir des satisfecits. Et je vais sans doute recevoir des dénégations. Jusque là, rien d'anormal : je l'ai, moi, l'esprit critique !

Mais je vais sans doute recevoir aussi des insultes. Et c'est là que j'attends les sectaires et les doctrinaux de tous poils. Je les mets au défit de me contredire avec des arguments philosophiques, et pas seulement avec des phrases toutes faites puisées dans leur rhétorique partisane habituelle.

Oui, messieurs les bien-pensants de gauche, du centre ou d'ailleurs, qui combattez par principe et sans réfléchir ceux que vous taxez, le plus souvent à tort, de libéraux, contredisez-moi, pour une fois, sans langue de bois et avec de vrais arguments.

Tout d'abord, il faut évacuer une ambigüité : ce débat concerne la problèmatique de la nationalité française, pas celle de l'immigration. La question de l'appartenance, ou non, à la nation française se pose évidemment pour ce qui des immigrés, mais pas seulement. Il n'est pas besoin d'arriver d'une autre planète d'un autre pays pour ne pas être automatiquement et totalement digne d'être français. Je sais, je lance encore un pavé dans la marre, mais pour appartenir à la nation française, il faut en effet, selon moi, en être digne. Et si on peut parfaitement en être digne quand on vient d'ailleurs, on peut non moins parfaitement ne pas l'être quand on vient d'ici.

Appartenir à la nation française, c'est évidemment, condition sine qua non, être de nationalité française. Mais j'oserais dire que c'est presque là  un point de détail. Avoir légalement la nationalité est un état de fait administratif et rien d'autre. Ce n'est en aucun cas une condition suffisante.

La France est un pays qui a une longue histoire et une culture qui l'ancrent solidement dans la civilisation judéo-chrétienne occidentale. Les Français ont des coutumes, des traits particuliers, que cet ancrage historique et culturel leur a apportés, et qui donnent à ce peuple une "couleur" comportementale et des traditions bien spécifiques.

Nous ne sommes pas les seuls dans ce cas, bien au contraire, et beaucoup d'autres grands peuples, d'Orient notamment, ont également une longue histoire qui leur apporte leurs propres spécificités, qui ne sont pas moins respectables que les nôtres. Mais c'est justement le respect de ces spécificités culturelles qui font que l'on appartient à telle ou telle civilisation, à telle ou telle culture, à telle ou telle nation.

Appartenir à la nation française, c'est d'abord et avant tout se sentir français, aimer être français, adhérer au mode de vie et aux moeurs des français, les respecter. C'est respecter les lois de la République Française, et c'est se comporter en citoyen français.

Que l'on soit issu d'une famille française depuis de nombreuses générations, ou que l'on soit, comme l'on dit, "issu de l'imigration", soi-même ou ses parents, ou ses grands-parents, importe peu. Appartenir réellement à la nation française, c'est en accepter les codes et les comportements, les lois et les règlements, et si ce n'est déjà fait, s'intégrer intimement au tissu social. Dans les sociétés dites primitives, l'intégration au groupe passait souvent par des rites intiatiques au cours desquels le nouvel initié s'engageait à respecter ces codes et ces règles coutumières. Dans nos sociétés modernes, ces intronisations ont disparu. Cela ne doit pas faire oublier l'obligation qu'a tout individu de vivre en harmonie avec sa collectivité (j'allais écrire sa tribu).

"Quand on vit à Rome, on vit comme les Romains", lit-on dans St Augustin. Eh bien, quand on vit en France, on vit comme les Français. On abandonne, ou on n'adopte pas, c'est selon, de comportements bannis par la loi, ou qui heurtent les autres Français. On respecte la loi, la réglementation, ou tout bonnement le mode vie de ses concitoyens. Sinon, on se met de facto en-dehors de la communauté nationale. La nationalité, c'est avant tout une question de culture, acquise ou innée. Mais sans culture, il n'y pas de nation. Et une nation ne peut en aucun cas ête constituée d'une juxtaposition de cultures différentes, comme dans la légendaire tour de Babel dont on sait ce qu'a été le destin final...

Voilà ma conception de l'appartenance à la nation française, et donc de l'identité nationale française. Voilà ma réponse à Eric Besson. Voilà le socle sur lequel je voudrais que se construise une discussion, voire une controverse, mais constructive et argumentée, sans polémique doctrinale si c'était possible...

lundi 2 novembre 2009

L'argent des autres

J'ai beaucoup aimé cette pièce, diffusée sur France 2 vendredi soir. Ecrite il y a 20 ans par un Américain, elle est terriblement d'actualité aujourd'hui en Europe ! L'intrigue rappelle nombre d'affaires qui ont occupé la sphère socio-politique dans un passé récent, d'Arcelor à Continental par exemple. Un financier sans scrupules monte à l'assaut d'une entreprise, familiale à l'origine mais cotée en bourse, entreprise qui connaît des difficultés au point que ce sont les bénéfices des filiales qui seuls permettent d'éponger les pertes de la maison mère.

Partant de la constatation que la valeur de l'actif net est supérieure à la capitalisation boursière, il se propose de liquider l'entreprise, laissant ainsi 1200 salariés "sur le carreau". Les actionnaires (et lui en priorité, car il achète des actions à tout-va) feraient ainsi une plus-value appréciable tout en se mettant à l'abri des risques d'exploitation dans un marché en pleine rétractation. Quand je vous disais que c'était terriblement d'actualité !

Maintenant, est-ce moralement soutenable ? Est-ce défendable ? Est-ce condamnable ? Voire...

A la fin de la pièce, le PDG (fils du fondateur) de l'entreprise décide de s'en remettre au jugement des actionnaires, dont il est sûr (?!...) de contrôler 40 % des droits de vote. Je reproduis ci-dessous, en les commentant chaque fois, les deux discours prononcés lors de l'Assemblée Générale extraordinaire : celui du PDG d'abord, celui du "prédateur" ensuite. Ca incite vraiment à la réflexion...

1) Le discours du PDG



Je vous l'avoue, j'ai beaucoup de mal à admettre qu'il a tort ! Mais vous verrez plus loin, après le deuxième discours, que ce n'est pas si simple. J'ai beaucoup de mal à le contredire, ce brave PDG humaniste, et cet entrepreneur d'un autre temps, si sympathique ! Je vais essayer cependant de lui répondre point par point :

Lui :  Son entreprise est de type "familiale". Sous-entendu, avec une philosophie de type "familiale".
Moi : Est-ce une raison pour faire abstraction des réalités économiques ? Ce type d'entreprise a-t-elle encore sa place dans un marché mondialisé ? Et ce marché correspond-il aux capacités de ce type d'entreprise ?

Lui : L'entreprise a progressé de la 12ème place européenne à la troisième, de la 4ème place en France à la première
Moi : Oui, bravo ! Vous avez su vous battre. Mais, en fait, vous n'avez pas progressé. Vous avez profité du recul plus important encore de vos concurrents. Et vous le reconnaissez vous-même.

Lui : Les entrepreneurs (comme lui) "laissent quelque chose" en partant; ils "créent"; ils "construisent". Ils "dirigent". A l'inverse des purs financiers.
Moi : Totalement d'accord. Rien ne vaudra jamais l'esprit entrepreunarial. Mais c'est là une position philosophique qui n'a de justification que sur le plan humain, et pas sur le plan purement économique. Ce n'est viable que dans un marché en expansion. Quand le marché se rétrécit, le strict respect de ces principes mène inéluctablement à la catastrophe, car ça coûte très cher, et ça demande donc des profits importants.

Lui : Les "prédateurs" comme Garcinet ne savent que liquider des entreprises "qui valent plus mortes que vivantes"il le reconnaît lui-même.
Moi : Ce constat sur la situation de l'entreprise est malheureusement sans appel

Lui : Un jour, les rapports de change s'inverseront, la demande explosera, et le cours des actions remontera
Moi : Ce scénario est passablement hypothétique. L'entreprise tiendra-t-elle jusque là ? Et quid des dividendes pendant tout ce temps ? Le but des investisseurs est-il seulement d'ordre social et humaniste ?

Lui : Que Dieu protège la France si ces "liquidateurs" ont raison. La France deviendrait alors un pays qui ne produirait plus rien, et qui ne vivrait que par la finance. Sous-entendu : une économie "virtuelle"
Moi : Je suis d'accord avec lui. Mais c'est peut-être inéluctable ? Le marché est ce qu'il est. Il ne sert à rien de rêver.

Lui : Une entreprise, c'est beaucoup plus que sa valeur en bourse : c'est un lieu de vie, c'est du lien social. Dans une entreprise, on crée, on ne détruit pas. On se soucie d'autre chose que de la valeur des actions : on se soucie de la valeur des hommes
Moi : Dans un monde idéal, sans doute. Dans le monde réel, sûrement pas, hélas...

2) Le discours du "liquidateur" maintenant


Je vous l'avoue là aussi, j'ai beaucoup de mal à le contredire, ce financier cynique et froid, si antipathique ! Je vais faire le tour de ses arguments :


a) Le discours du PDG tient de la "prière des morts" : ce n'est pas complètement faux...
b) Le marché n'existe plus à cause des nouvelles technologies : c'est souvent vrai...
c) S'accrocher à un marché inexistant est suicidaire : c'est évident...
d) Il faut réaliser son capital et réinvestir dans un marché porteur : évident également...
e) Se soucier de la collectivité et des salariés ? On ne leur doit rien car on les a largement payés, et ils ont exigé énormément de nous : c'est vrai, même si ce n'est pas toujours compris (les salariés ne touchent que la moitié environ de leur salaire réel). 
f) De ce fait, l'entreprise nous a saignés à blanc. La collectivité ne s'en est pas occupé : les impôts ont terriblement augmenté, les indemnités des élus ont dans le même temps terriblement augmenté aussi, la masse salariale (charges comprises) a explosé, et dans le même temps également, la valeur des actions a terriblement chuté... : rien que de parfaitement exact...
g) La seule raison d'être actionnaire, c'est de gagner de l'argent ! : quoi d'autre ?...
h) Alors il faut sauver les meubles en vendant ce qui est vendable, avant que ça ne vale plus rien du tout ! Puis investir dans une autre activité, qui créera des emplois, qui rendra service à l'économie, et qui nous rapportera ! : un enfant de CM2 tirerait la même conclusion...
i) Laissons les autorités et les syndicats régler les problèmes sociaux. Nous les avons suffisamment payés pour ça ! Et s'ils réclament encore de l'argent, c'est non : on a déjà donné ! : on ne peut raisonablement pas le contredire là-dessus non plus...

En résumé, il est humainement difficile de contredire le PDG sur la plupart de ses arguments, mais on ne peut contredire le financier sur aucun point. On peut le déplorer, et je suis le premier à le faire, mais c'est un état de fait !

Investir, c'est fait pour obtenir un "retour sur investissement" ! Mettre de l'argent dans une entreprise, c'est fait pour empocher des dividendes ou des plus-values, ou les deux ! Après, si ça fait vivre 1200 familles, si ça aide les finances publiques locales, si les gens sont heureux grâce à l'entreprise, c'est tant mieux. C'est souhaitable. C'est l'idéal. Mais ça n'est pas le seul but, au contraire ! Ce n'est même pas le but principal, n'en déplaise aux collectivistes de tous poils...

Et quand le but principal n'est plus atteint, quand les dividendes sont inexistants et que la valeur de l'investissement diminue, alors, non, monsieur le PDG vertueux, les bénéfices humains ne compensent pas les pertes financières ! Et ce n'est pas non plus "l'espoir qui fait vivre", contrairement à l'adage imbécile. Ni l'espoir d'une évolution favorable des taux de change ni celui d'un retournement du marché. Ce qui fait vivre, ce sont les espèces sonnantes et trébuchantes qui rémunèrent l'actionnariat, au même titre, et pas moins, ni sans moins de bienfondé, que le salaire qui rémunère le travail.

Dernière chose : l'exemple pris dans la pièce de théâtre est une entreprise du secteur de la métallurgie. Le marché de la métallurgie s'est rétracté drastiquement dans les 20 dernières années, et c'est sans doute un des facteurs qui font que cette pièce nous semble si actuelle. Dans le même temps et sur le même marché, cependant, un certain Lakshmi Mittal a fait fortune en Inde. Il serait bon d'étudier les raisons de ce paradoxe. Un premier élément de comparaison vient immédiatement à l'esprit : les contraintes salariales, sociales, fiscales, environnementales, qui alourdissent tant nos coûts de production en Occident, alors que les industriels de ces pays que l'ont dit "émergeants" n'en supportent pas le quart de la moitié. On peut le regretter pour les salariés indiens de monsieur Mittal. Mais n'y a-t-il pas là matière à réflexion ? Ne pourrait-on pas en tenir compte dans les échanges internationnaux ? Si produire de l'acier en Inde pour le vendre en Europe coûtait à peu près aussi cher que le produire directement ici, ne peut-on pas imaginer que le site de Gandrange serait encore en activité ? A méditer...

lundi 26 octobre 2009

Nouvelle adresse

Ce blog est la suite logique de celui que vous connaissiez à l'adresse URL http://politique-liberale.blogspot.com/ .

A cause d'un problème rencontré avec l'administration de Blogger, je n'ai plus accès à ce dernier en tant qu'administrateur du site.

J'ai donc créé celui-ci, à l'adresse URL http://politiqueliberale.blogspot.com

Merci de me rester fidèles. Vous retrouverez ici tout ce que vous aimiez à l'ancienne adresse. J'ai recopié ici le début de chacun de mes billets, avec chaque fois un lien vers l'ancien blog. Ainsi, vous pourrez aisément parcourir l'historique, et retrouver tous les commentaires.

Si vous désirez commenter un billet ancien, je vous demande de le faire ici-même : je ne suis plus systématiquement informé des commentaires déposés sur l'ancien blog...

Cordialement,

René


lundi 19 octobre 2009

Budget de l'Etat : les vraies questions

Demain mardi s'ouvre au Palais Bourbon un débat qui s'annonce houleux : celui sur la loi de finance pour 2010.Et pourquoi ce débat promet-il d'être houleux, encore plus paraît-il que les autres années ? Aux dires de certains commentateurs, un certain nombre de députés, et pas seulement dans l'opposition, s'entêtent à vouloir remettre en cause le "bouclier fiscal", auquel l'état ne veut pas toucher à juste raison selon moi, et d'autres (peut-être les mêmes...) s'inquiètent de la disparition....

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mercredi 14 octobre 2009

Népotismes et (in)compétences

Le landerneau médiatico-politique, celui-là même qui institue l'amalgame entre deux mondes qui eussent pourtant été mieux inspirés de demeurer séparés l'un de l'autre mais qui font montre très habituellement de collusion depuis quelques années, ce "panier de crabes" où se mêlent et s'entre-tuent, plus que des opposants, des intérêts contraires, nous rebat les oreilles depuis quelques jours avec une affaire dont les Français semblent se délecter, alors qu'elle n'a finalement pas la moindre importance mais qu'elle cache un autre scandale, bien plus grave et bien plus digne d'intérêt et d'indignation encore...

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lundi 5 octobre 2009

L'illusion de la concurrence

Un conseil extraordianire des ministres européens de l'agriculture se réunit aujourd'hui à Bruxelles, à la demande de la France. Il s'agit notamment de débattre de la politique européenne en matière de production laitière après la suppression totale de la politique des quotas à l'horizon 2015.

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Un salaire pour les lycéens ?

Il n'est pas coutume que je sois d'accord avec les propos de François Bayrou, que je tiens pour un politicard de la pire espèce, de la race, déjà bien connue, de ceux, dont un Président très récent, dont le seul but est la carrière personnelle, et le seul point de mire de ladite carrière un palais républicain non moins connu, l'ancien hôtel d'Evreux devenu palais de l'Elysée.

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vendredi 2 octobre 2009

Pli recommandé

Parmi les nombreux sujets de polémique du moment, le statut de la poste est sans doute l'un des plus "sensibles", comme on a pris l'habitude de dire pudiquement quand il y a un risque certain de désordre majeur dans le landerneau politico-syndico-citoyen.

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vendredi 18 septembre 2009

Escroc_logie

Je suis vert !N'en déduisez pas un peu vite que j'ai pris ma carte chez Dominique Voynet, Noël Mammère ou mon ex-copain de fac qui a bien mal tourné depuis, j'ai nommé Dany l'ex-Rouge !Non, et Dieu m'en préserve (clause de style, rassurez-vous !), je ne me suis pas (encore) laissé séduire par les sirènes politico-médiatico-publicitaires qui tendent à nous faire prendre à tout va des vessies pour des lanternes magiques à faible émission d'anhydride carbonique.

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lundi 15 juin 2009

Discrimination positive et égalité de droits

Ne dites pas qu'Untel est homosexuel : c'est une discrimination homophobe !Ne dites pas que tel autre est un Noir : c'est une discrimination raciste !Ne dites pas que tel autre encore est juif ou musulman : c'est une discrimination confessionnelle !Ne dites pas qu'il est arabe : c'est une discrimination xénophobe !Ne dites pas que votre voisin est RMiste : c'est une discrimination sociale !

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vendredi 5 juin 2009

Redistribution

Il faut que je me fasse une raison : mes activités "extra-web" sont trop prenantes pour me permettre d'écrire aussi souvent que je le voudrais, et donc pour réagir rapidement à l'actualité. Ca n'est finalement pas très grave : je n'ai pas l'habitude, ni le goût, de commenter "à chaud" les évènements, et je préfère prendre le temps de la réflexion. En outre, un billet écrit sur l'instant n'est finalement qu'un billet parmi d'autres, alors qu'un billet réfléchi et décalé dans le temps incite le lecteur à réfléchir à nouveau, et à se poser de nouvelles questions, sur le sujet traité. Ce n'est pas plus mal en soi...

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vendredi 15 mai 2009

La bonne alternative pour l'Europe

Nous sommes désormais à trois semaines des élections européennes du 7 juin, et après avoir donné ma propre vision de l'Europe telle que je la conçois, tout en ayant bien à l'esprit que je ne trouverai bien entendu pas de bulletin de vote qui réponde fidèlement à ce projet, il est grand temps que je m'intéresse à savoir quel "pis aller" je devrai choisir dans la solitude de l'isoloir...

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lundi 4 mai 2009

Je ne pouvais pas me taire !

J'ai été alerté par plusieurs amis au sujet d'un article paru dans Le Monde le 30 avril, sous la plume de plusieurs universitaires navrants de sectarisme gauchisant, comme il en existe trop dans nos facultés, le bouillon de culture du collectivisme que l'on sait...

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mardi 28 avril 2009

La bonne longueur d'onde

Lomig, d'Expression Libre, m'a taggé dans un article sur le Grenelle des Ondes le 23 avril dernier. Absent du Net pour des raisons diverses, je n'y réponds qu'aujourd'hui, après notamment Mathieu L., qui prend une position prudente mais sans remettre réellement en cause le principe de précaution, Nicolas J., qui refuse de répondre (ce qui ne m'étonne guère) et profite...

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mardi 14 avril 2009

Scandaleux !

Le journal télévisé nous livre chaque jour, et plusieurs fois par jour, son lot de motifs de réprobations, et si je devais m'en offusquer ouvertement ici chaque fois, ce blog ne serait plus qu'un cahier de doléances qui ne manquerait pas de lasser mes lecteurs. D'autant qu'ils sont sans doute nombreux à ne pas avoir besoin de moi pour s'indigner devant leur petit écran à longueur de JT.

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vendredi 10 avril 2009

Mon Europe

Les prochaines élections européennes auront lieu les 6 et 7 juin prochains, c'est à dire dans moins de deux mois, et la campagne électorale n'a toujours pas commencé ! Voilà qui en dit long sur l'intérêt que portent les Français, y compris leurs partis politiques, sur les institutions européennes, à commencer par la principale d'entre elles d'un point de vue démocratique, à savoir le Parlement Européen !

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lundi 6 avril 2009

Polémique

Je préparais un billet à paraître prochainement sur le sujet de la construction européenne, dans l'optique des élections de juin prochain, où je détaillerai mes positions sur la question, quand j'ai découvert chez Criticus l'annonce de la création d'un nouveau réseau de blogueurs intitulé "Renovatio Occidentalis".

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mercredi 1 avril 2009

Un Etat de non-droit

J'ai beaucoup hésité avant de prendre la plume pour traiter encore du sujet. J'ai déjà "pondu" deux billets sur le thème des "patrons", et je me disais que ce serait peut-être un peu "lourd" d'insister là-dessus...

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jeudi 26 mars 2009

La paranoïa continue

Dans le sillage de mon billet du 24 mars, deux articles de presse ont particulièrement attiré mon attention ce matin.

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mardi 24 mars 2009

Liberté contractuelle et jugement moral

L'actualité est riche en prises de positions plus ou moins (plutôt moins que plus) réfléchies ou même admissibles au sujet des salaires des "patrons".Le joyeux concert joué par les syndicats, le Medef, le gouvernement et même le Président est étonnant de cohérence ... et d'irrecevabilité, tant légale que logique, et j'oserais ajouter que morale, même si je considère que la morale n'a rien à faire dans les considérations d'ordre politique.

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vendredi 20 mars 2009

Courage, maintenant !

Ainsi, les manifestations d'hier seraient un succès...Un succès pour qui ? C'est selon.Tout d'abord un succès pour les syndicats et les organisations politiques qui avaient appelé à cette "grève" (j'ai déjà dit ce que j'en pensais, je n'insiste pas). C'est une évidence.

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jeudi 19 mars 2009

Liberté chérie

Dans le sillage de mon billet d'hier, je voudrais reproduire ici les passages les plus pertinents de l'appel lancé par le collectif liberté chérie et qui va totalement dans le sens de "ce que je crois".

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mercredi 18 mars 2009

Aux armes, citoyens !

Et c'est reparti ! On devrait en avoir l'habitude, et je ne devrais même pas écrire sur le sujet, devenu d'une banalité à pleurer : demain 19 mars 2009 sera un nouveau jour de mobilisation syndicale. Entendez par là une nouvelle journée de galère pour les travailleurs (ceux qui bossent, pas les autres évidemment), de blocage pour l'économie française, de manque à gagner pour les entreprises, et par conséquent pour le trésor public, c'est à dire pour les citoyens, c'est à dire y compris pour les grévistes eux-mêmes. Mais sont-ils tous à même de réfléchir jusque là ?

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vendredi 13 mars 2009

Welcome

Je sais bien qu'on est déjà vendredi, et que l'actualité court à toutes jambes au point que presque plus personne ne prend le temps d'analyser vraiment, se contentant dans le meilleur des cas de réactions épidermiques là où il faudrait, au contraire, se poser des questions et chercher les réponses... C'est ce que, pour ma part, j'essaie de faire quand je réussis à en trouver le temps. Et c'est ce que je vais faire ici, même si beaucoup de mes lecteurs ont sans doute déjà tourné la page.

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samedi 7 mars 2009

Tous fonctionnaires

La presse et les médias nous ont abreuvé pendant plus d'un mois de commentaires et de reportages, autant dithyrambiques que partiaux pour la plupart, au sujet des évènements que vient de vivre la Guadeloupe, mais à mon avis sans jamais aborder le problème le plus crucial que pose, non pas le mouvement en lui-même, mais la solution qui a été mise en oeuvre.Et comme la Martinique a emboîté le pas de sa soeur caraïbe, que la Réunion vient d'enclencher son propre mimétisme, et que vraissemblablement les mêmes causes produiront les mêmes effets, c'est à dire que les "solutions de sortie de crise" seront sans doute, dans les deux cas, de la même eau qu'à Basse Terre, le phénomène ne fera qu'empirer.

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lundi 2 mars 2009

Heureux anniversaire

Une fois n'est pas coutume : je vais aujourd'hui écrire un billet pour dire que je suis content ! Ca en étonnera peut-être certains, qui ont plus l'habitude de lire sous ma plume des "coups de gueule"...Mais j'ai un anniversaire à fêter, et un anniversaire heureux : celui du réseau LHC !Il y a un an, en effet, que Roman Bernard, de Criticus, a créé avec Lomig, de Expression Libre, un nouveau réseau de blogueurs. Je connaissais l'existence de plusieurs de ces réseaux, et je n'avais alors adhéré à aucun. Pourquoi ?

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jeudi 26 février 2009

La République des Blogs à Lille

La République des Blogs lilloise est renée de ses cendres le 28 janvier dernier. Nous étions 7 à nous y retrouver, et c’est déjà un bon début. Mais c’est insuffisant, et surtout assez étonnant : les blogueurs du Nord Pas de Calais seraient-ils si frileux, ou tant désireux de se cacher derrière leurs claviers ?...

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mercredi 25 février 2009

Comment partager le gâteau ?

Dans un récent billet, j'ai annoncé que j'allais écrire un billet sur le sujet du partage des richesses. Je vous livre aujourd'hui le résultat de ma réflexion.Tout d'abord, une évidence : le revenu du capital n'est pas indu. Investir son argent dans une entreprise, c'est par définition prendre un risque (celui de le perdre, rien que çà), et il est tout à fait naturel que ce risque soit rémunéré. C'est la raison d'être de ces dividendes d'actionnaires, tant décriés ces temps-ci où l'anticapitalisme primaire est de mise, sans aucun raisonnement cohérent d'ailleurs. Besancenot a un boulevard devant lui. C'est un véritable désastre intellectuel.

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vendredi 20 février 2009

Comment mettre 2,6 milliards à la poubelle ?

Mercredi 18 février a eu lieu à l'Elysée un "sommet social" au cours duquel le Président de la République et le Premier Ministre ont reçu les "principaux" syndicats de salariés d'un côté et la patronne du Medef de l'autre. Quatre heures durant, ce beau monde s'est évertué à déterminer comment faire croire aux Français "les plus défavorisés", entendez ceux qui sont le plus susceptibles de mettre la pagaille, qu'ils allaient faire quelque chose pour les aider.

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mardi 10 février 2009

La voie (ou la voix ?) à suivre...

Le Président s'est donc exprimé hier soir, simultanément sur trois chaînes de télévision, au sujet de sa politique de relance et sous la "pression sociale" ambiante.Dans ma réponse à un commentaire, j'avais exprimé hier mes craintes quant au contenu de son intervention. Je me sens donc moralement tenu de m'exprimer aujourd'hui à son sujet, même si rédiger un article de fond mériterait une étude plus approfondie mais trop coûteuse en un temps dont je ne dispose malheureusement pas.

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mardi 3 février 2009

Quelle relance ? Quelles mesures ? Quelle réponse ?

Juste un petit billet, aujourd'hui, pour souligner deux articles de presse qui m'ont interloqué, non pas en eux-mêmes mais en regard de leur concomitance.Tout d'abord, l'article de Challenges qui relate le nouvel accord conclu entre les différentes centrales syndicales, aux termes duquel elles annoncent "attendre le discours de Sarkozy" pour "en apprécier la portée et en mesurer les conséquences", sachant qu'elles "[...] attendent des réponses aux revendications par l'annonce de mesures concrètes et immédiates [...]".

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Mon positionnement sur l'échiquier

Depuis quelques temps, je lis avec intérêt, chez nombre de mes blogueurs favoris, des articles qui forment une "chaîne", chacun passant le relais à quelqu'un d'autre et ainsi de suite.Cette chaîne est particulièrement intéressante, puisqu'elle questionne sur le positionnement politique de chacun. Intéressante, mais pas facile d'y répondre, et pour tout dire j'appréhendais un peu que quelqu'un me "passe le relais", tant il est difficile de répondre avec précision et avec honnêteté à une telle question.

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vendredi 30 janvier 2009

La politique de Ville

Je suis avec un très grand intérêt deux débats qui se sont instaurés chez Lomig, d'Expression Libre. L'un à la suite d'un article qu'il a fait paraître au sujet des banlieues concomitamment une émission "C dans l'Air" sur France 5. L'autre au sujet de l'Islam et des libertés.

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mardi 27 janvier 2009

Le moral en berne...

Surtout depuis le "krach" boursier et la crise financière mondiale que nous traversons, accusée à tort d'être à l'origine de la crise économique non moins mondiale que nous traversons également et qui plonge en réalité ses racines dans des politiques économiques aberrantes de bien plus longue date ; surtout depuis cela mais pas seulement ; depuis, juste avant, "l'affaire Kerviel", révélateur hautement médiatisé du "n'importe quoi" des comportements d'un certain nombre d'éminents acteurs de la haute finance ; depuis, donc, en résumé une petite année, nous n'avons droit dans les médias qu'à la longue litanie des commentaires du moral des Français.

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lundi 26 janvier 2009

Fanatisme et passivité

Une fois n'est pas coutume : le texte que je livre aujourd'hui n'est pas de moi. Je l'ai reçu dans ma boîte mail, parmi tous ceux que nous recevons chaque jour et qui pour la plupart n'ont, au mieux, aucun intérêt.

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mardi 13 janvier 2009

Peu me chaut...

On reçoit tous, ces temps-ci, dans nos messageries électroniques, des manifestes, voire des pétitions, en rapport avec la guerre qui se déroule depuis une quinzaine de jours au Moyen Orient.Je n’ai pas l’habitude de répondre à ce genre de mails. Cependant, dans le cas présent, je me sens obligé de réagir.

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