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lundi 10 mai 2010

Un mal pour un bien ?...

J'ai hésité à en parler, tant tout le monde y est allé de son couplet sur le sujet, et donc j'avais le sentiment de risquer d'ajouter un Nième billet qui n'apporterait pas grand chose au débat. Mais à lire et à relire ce qui se dit depuis ce matin, sur les ondes, dans les journaux papier, et singulièrement sur la toile, je me suis décidé à y mettre mon grain de sel !
Car, si les analyses sont souvent pertinentes, il me semble que le principal n'est que peu abordé, et que c'est bien dommage.

De quoi parlé-je ? De la crise grecque et de la posture européenne, vous l'aviez bien sûr deviné.

La Grèce est un petit pays d'Europe qui fut en d'autres temps le maître du monde. Sa destinée devrait donc nous rendre à la fois très humbles et très prudents : nous avons été nous aussi les maîtres du monde et nous ne sommes plus aujourd'hui qu'un état de très moyenne importance. La Grèce est témoin que nous risquons de devenir insignifiants. D'autant que l'analogie ne s'arrête pas là...

La gente journalistique et médiatique, dans un bel ensemble bien huilé, nous serine que la crise grecque est due pour partie à certaines "tricheries" commises par son précédent gouvernement, et pour une autre part à la spéculation financière internationale. Les deux affirmations ont sans doute quelque chose de vrai, mais le fond du problème n'est pas là. S'il y a eu tricherie, c'est qu'il y avait matière à tricher, et s'il y a spéculation, c'est qu'il y a matière à spéculer. Ne confondons pas les causes et les effets. Ne soyons pas dupes de ces raisonnements foireux. Si la Grèce avait su gérer son budget, elle n'aurait pas eu à cacher son déficit, et s'il n'y avait pas de déficit grec, il n'y aurait pas de spéculation sur la faillite de l'état grec ! Premier point.

Notons que le problème est strictement identique chez chacun des états que les économistes appellent les "PIIGS" : Portugal, Irlande, Italie, Grèce, Espagne (Spane en anglais). La Grèce a eu la malchance de sombrer la première, les autres suivront. Et la France ne sera pas en reste, soyons-en certains. Car les mêmes causes produisent les mêmes effets, et que nous le voulions ou non, que nous l'admettions ou non, officiellement ou non, nous avons les mêmes défauts que ces "PIIGS" là. Notre économie n'est pas moins "porcine" que la leur ! Nous vivons depuis 35 ans très au-dessus de nos moyens, et cette façon de gérer ses affaires, que l'on soit un état, une entreprise, un ménage, peu importe, ne peut mener qu'à la faillite et nulle part ailleurs. N'en déplaise aux "YA KA FAUCON" de tous poils qui nous suggèrent, par exemple, de "faire payer les riches". Démagogie quand tu nous tiens...

Maintenant, voyons le problème à sa racine : quelle est la cause du déficit abyssal de la Grèce, de l'Espagne, du Portugal, de l'Italie, de l'Irlande, de la France ?... La liste n'est pas close.

Les mêmes démagogues dont je parlais plus haut vous diront que "c'est la faute à la crise". Elle a bon dos, la crise ! C'est même une aubaine inespérée pour nos politiciens à court d'arguments. Il y en a même qui réussissent à s'en faire une alliée, de la crise ! Voyez la présidence française de l'Union Européenne, voyez la création du G20. Voyez combien notre Coq Gaulois s'en est fait des ergots, de la crise ! A tel point qu'il essaie de remettre ça avec la Grèce. Si sa copine Angela ne lui mettait pas des bâtons dans les pattes, on n'entendrait que ses cocoricos, dans la basse cour européenne...

Je l'ai dit, ça fait 35 ans qu'on sème le vent. Ne nous étonnons pas, aujourd'hui, de récolter la tempête.

Le fond du problème, c'est que nous vivons tous au dessus de nos moyens. C'est que, quand on produit 100 on ne peut pas dépenser 120 éternellement. C'est que par démagogie, les Etats distribuent à guichet ouvert des richesses qui ne sont pas produites. C'est que le "modèle social" dont on nous chante les louanges et que, paraît-il, le monde entier nous envie, que ce modèle-là n'est pas viable et qu'il faut avoir le courage de le dire. Et de le réformer. En profondeur. Drastiquement. Sans vergogne. Sans prêter attention aux colibets, aux pleurs et aux grincements de dents.

Et c'est peut-être ce que nous allons êter enfin obligés de faire. Grâce à la crise grecque, paradoxalement.

Car ce qui vient d'être décidé la nuit dernière, et qu'on nous présente faussement comme un "gouvernement économique européen", n'est en aucune façon un gouvernement économique, lequel n'aurait absolument aucune chance de s'imposer. Ce qui vient d'être créé, c'est un mécanisme qui donne enfin le pouvoir au plus fort, c'est à dire à celui qui saura mener ses affaires avec rigueur. Car ce mot n'est pas une insulte, au contraire. La rigueur, ça s'appelle aussi la bonne gestion. La rigueur, ça s'appelle aussi l'honnêteté. La rigueur, ça s'appelle aussi le bon sens. Et si la rigueur nécessite de l'austérité, ça n'est pas non plus un gros mot. Et si c'est nécessaire, il serait bon qu'on nous y oblige. Car nous ne saurions pas le faire de nous-mêmes, nous l'avons prouvé !

Je ne dis pas que le dispositif décidé hier réussira. Je ne sais pas si les états les plus concernés accepteront en toutes circonstances de s'y plier. Je ne sais pas si les seuls états qui sont aptes à le financer accepteront en toutes circonstances de le faire. Je ne sais même pas si les instances européennes se montreront capables d'appliquer les sanctions promises aux états membres qui sortiront des clous qu'on leur aura assignés. J'ai un grand doute à ce sujet. Mais ce que je dis, c'est que pour la première fois depuis sa création l'euro repose sur quelque chose de concret, et non sur un ensemble d'états sans aucune cohérence, voire sans aucune cohésion. Une monnaie unique pour une zone aux économies disparates et sans règles communes respectées n'est pas viable. Nous avons aujourd'hui une petite chance de voir s'harmoniser au moins les politiques budgétaires, à défaut des politiques économiques. Ca ne peut pas faire de mal. A condition que les règles édictées soient respectées, ce qui n'est pas gagné d'avance...

Et la première des règles qu'il faudra faire respecter, celle qui devra conditionner toute aide financière, c'est la rigueur budgétaire. Il ne servirait à rien de voler au secours d'un état en quasi faillite, comme aujourd'hui la Grèce, demain peut être l'Espagne ou le Portugal, après-demain la France, si cette Grèce, cette Espagne, cette France-là, continuaient leur mauvaise gestion des comptes publics, et continuaient notamment à distribuer à guichet ouvert des aides soi-disant sociales qui s'avèrent inutiles, et à entretenir une pléthore de fonctionnaires soi-disant indispensables qu'il suffirait de rendre efficaces en plus petit nombre, pour ne prendre que deux exemples.

Les déficits publics sont la gangraine de l'économie. Nous sommes un certain nombre à le répéter depuis des décennies. Aujourd'hui, nous avons une petite chance que la rigueur budgétaire nous soit imposée de l'extérieur. Dommage d'être obligés d'en passer par là, mais c'est peut-être le prix à payer pour ne pas sombrer. Un mal pour un bien ? Acceptons-en l'augure...

12 commentaires:

  1. Sur le fond, votre billet n'est pas mal du tout y compris le fait qu'il n'est pas inutilement polémiste. Seuls un ou deux coups de griffe par ci, par là... Bien !
    Ceci dit, il y a un point sur lequel je ne suis pas d'accord avec vous.
    Des règles strictes existaient déjà !!!
    Cela s'appelle le pacte de stabilité.
    Il a été quasiment respecté partout dès son instauration.
    Les premiers Pays qui ont dépassé les 3% de déficit ont même été sanctionnés !
    Mais quand LA FRANCE, puis l'Allemagne ( dont le déficit est légèrement supérieur au nôtre mais qui diminue tout doucement alors que le nôtre continue d'augmenter à grande vitesse)ont commencé à dépasser ces fameux 3%, il n'y a plus de sanctions et les autres Pays n'ont donc plus eu à coeur de faire attention.

    Pour ma part, je pense qu'avant que la population descende dans la rue en Grèce, il aurait fallu
    1) Inculper le précédent Premier Ministre.
    2) Fermer toutes les bourses européennes pendant quelques jours.
    3) dévaluer l'EURO.
    (En effet, je ne peux m'empêcher de m'énerver quand j'entends un jour des explications sur le drame de l'euro fort et que le lendemain on nous parle de catastrophe parce que l'euro a perdu moins de 10 centimes sur les "marchés")....

    jf.

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  2. Bonjour Jacques,

    Merci pour votre commentaire. Toutefois, je ne suis pas d'accord avec vous sur les points de contradiction que soulevez :

    1) Le pacte de stabilité

    J'ai été de ceux qui n'y ont pas cru un seul instant, et cela dès le début. Il fallait à coup sûr s'attendre à ce qu'il ne soit respecté que par les états qui y trouveraient leur compte. Ce n'était qu'un tissu de bonnes intentions sans vraies sanctions à la clef. Et de fait, l'expérience a prouvé que d'une part, très vite, il n'a pas été respecté (France et Allemagne en tête), et que d'autre part les sanctions, sauf très symboliques, n'ont pas été appliquée.

    En fait, le non respect du pacte de stabilité n'engageait que les états qui ne le respectaient effectivement pas. Les autres pays n'avaient à subir que la mauvaise influence de ces mauvaises politiques sur la monnaie commune.

    Ici, le problème est fondamentalement différent, car il ne s'agit plus de simples mesures conservatoires, mais il s'agit de mettre concrètement la main à la poche pour financer les déficits des pays surendettés. Cela signifie purement et simplement, dans l'exemple grec, que ce sont les pays de la zone euro, Allemagne en tête, qui prennent en charge financièrement la dette abyssale de la Grèce. Sans parler du fait que la BCE, que l'Allemagne considère pratiquement comme sa propre banque centrale, va émettre de la "monnaie de singe" pour acheter les obligations grecques. Ce scénario est, pour les Allemands, la pire des situations. Il leur rappelle les années noires qui ont conduit leur pays au nazisme. Je vous fiche mon billet qu'ils ne se laisseront pas emmener en bateau, et qu'Athènes a tout intérêt à mettre en oeuvre les mesures de redressement qu'elle a promises sous la contrainte, au risque de se voir débarquer avec pertes et fracas.

    Il en ira de même demain ou après-demain des autres brebis galeuses de la zone euro : Espagne, Portugal, possiblement Italie et Irlande, pour ne pas citer la France que pour ma part je ne vois pas éviter le pire dans les 5 ans maximum. Sauf coup de barre drastique dans la bonne direction, ce qui ne semble pas être encore dans les projets de nos gouvernants actuels...

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  3. 2) Les solutions de rechange pour les Grecs

    a) Inculper le premier ministre précédent, outre que cela n'aurait strictement rien apporté de concret, aurait eu deux impacts négatifs, l'un en terme de justice et l'autre en terme d'image.
    L'ancien premier ministre n'est pas, et de loin, le seul responsable de la situation. Tout comme en France, c'est plusieurs décennies de mauvaise gestion des comptes publics qui en sont la cause. Et une action judiciaire à l'encontre d'un dirigeant (ou d'un ex dirigeant) a toujours une influence particulièrement néfaste sur le moral "des troupes", c'est à dire du peuple. Or, la Grèce a besoin que le peuple grec se relève les manches, pas qu'il baisse les bras.

    b) Fermer toutes les bourses européennes, pourquoi pas ? Mais ça n'aurait pas résolu le problème, sauf sur le très court terme. Et encore. Nous vivons dans un monde ouvert, et les bourses asiatiques et américaines auraient plongé de la même manière. A la réouverture des bourses européennes, nous nous serions retrouvés devant une situation identique, avec de plus, là encore une image dégradée de toute la zone auprès des marchés. Il fallait montrer que nous étions capables de gérer la crise. Nous y sommes parvenus avec bien du mal, mais nous y sommes parvenus quand même.

    c) Il ne faut SURTOUT PAS dévaluer l'euro. Il ne faut pas donner aux marchés des arguments pour étayer leurs attaques spéculatives. Ce serait désastreux pour l'avenir, même si une telle dévaluation serait de nature, c'est vrai, à atténuer les difficultés sur le court terme.

    Concernant votre dernière remarque, je suis par contre totalement d'accord avec vous : on ne peut pas râler un jour contre un euro fort à cause de nos exportations, et râler le lendemain contre une baisse de l'euro à cause de nos importations. Il faut savoir ce que l'on veut ! Pour ma part, je veux un euro fort qui nous permette d'exister et de peser sur les marchés. La dévaluation de la monnaie est toujours une mesure de confort immédiat que l'on paie au prix fort sur le moyen ou le long terme. Une seule exception à cette règle : le dollar. S'agisant de la monnaie de réserve internationale, ce sont tous les autres pays qui amortissent le coup. C'est ce qui permet aux Etats Unis de mener la politique qu'ils mènent depuis plusieurs décennies. Et ca restera vrai tant qu'ils seront capables de l'imposer au monde. Combien de temps encore ? L'avenir nous le dira.

    A bientôt.

    PS : Les trois mesures que vous évoquez n'auraient en rien évité que le peuple grec descende dans la rue, tout comme les Français le feront quand on ne pourra plus faire autrement que d'être enfin tout simplement rigoureux, sans même parler du remlboursement de la dette mais seulement dans le but de ne plus l'alourdir sans cesse.

    C'est l'état-providence qui est la principale cause systémique de ces situations ubuesques, et les peuples sont tellement habitués à cet "état-maman", hyper protecteur en apparence, qu'ils n'imaginent même pas qu'on puisse faire autrement. Aussi, dès qu'on fait seulement mine d'y toucher, c'est la révolution dans les esprits. Il n'y a pourtant pas d'autre issue. Mais personne ne veut le dire, et surtout pas ceux qui ont tout intérêt à ce que le petit peuple les suive sagement dans les urnes, que ces urnes soient dans les mairies ou dans les entreprises. Politiciens et syndicalistes, même combat. Un seul mot d'ordre : "votez pour moi". Et pour que le mot d'ordre soit respecté, on dit ce que l'électeur a envie d'entendre. Même si on le conduit à l'abattoir. C'est un effet pervers de la démocratie. Il faudra bien pourtant un jour qu'on sorte du cercle vicieux, si possible avant qu'on sorte de la démocratie, ce qu'à Dieu (ou à Marx) ne plaise...

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  4. N'en déplaise aux "YA KA FAUCON" de tous poils qui nous suggèrent, par exemple, de "faire payer les riches". Démagogie quand tu nous tiens...

    " Il faut le combler, ce gouffre effroyable. Eh bien ! Voici la liste des propriétaires français. Choisissez parmi les plus riches, afin de sacrifier moins de citoyens ; mais choisissez ; car ne faut-il pas qu'un petit nombre périsse pour sauver la masse du peuple ? Allons, ces deux mille notables possèdent de quoi combler le déficit. Ramenez l'ordre dans vos finances, la paix et la prospérité dans le royaume (...).
    Vous reculez d'horreur... Hommes inconséquents ! Hommes pusillanimes !
    Et ne voyez-vous pas qu'en décrétant la banqueroute, vous vous souillez d'un acte mille fois plus criminel ? (...)
    Croyez-vous que les milliers, les millions d'hommes qui perdront en un instant, par l'explosion terrible ou par ses contrecoups, tout ce qui faisait la consolation de leur vie, et peut-être leur unique moyen de la sustenter, vous laisseront paisiblement jouir de votre crime ?
    Contemplateurs stoïques des maux incalculables que cette catastrophe vomira sur la France, impassibles égoïstes, êtes-vous bien sûrs que tant d'hommes sans pain vous laisseront tranquillement savourer les mets dont vous n'avez voulu diminuer ni le nombre ni la délicatesse ? Non : vous périrez."

    Discours par lequel MIRABEAU exhorta l'Assemblée constituante, face à la crise, à décider la confiscation d'un quart des plus grandes fortunes (1789)

    jf.

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  5. Et vous vous imaginez peut-être que je vais être d'accord avec ça ?

    Voilà tout ce qui nous sépare : le respect de l'individu. Vous (avec Mirabeau semble-t-il) le foulez au pied. Il est pour moi une valeur sacrée.

    Où est là-dedans l'égalité, pourtant "valeur de gauche" ?

    Au fait : qui a parlé de banqueroute ici ? Certainement pas moi !

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  6. Respect de l'individu dites-vous...

    ""YA KA FAUCON" de tous poils"
    Ca respecte qui ça ????

    Vous pouvez même, si ça vous chante, ne pas respecter Mirabeau, cependant grande figure de la Révolution....

    Ah oui, vous ne parlez pas de banqueroute.... Mais n'est-ce pas le Premier Ministre en personne qui a déclaré en 2008 qu'il était à la tête d'un état en faillite.
    Quelle différence faites-vous entre banqueroute et faillite ????

    jf.

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  7. Je ne sais comment vous avez compris "YA KA FAUCON". En tout cas, il ne marquait l'irrespect à l'égard de personne. Ce raccourci phonétique ne faisait que désigner les nombreuses personnes qui sont toujours promptes à proposer des solutions simplistes (il n'y a qu'à faire ci, il faut qu'on fasse ça...), sans réfléchir aux conséquences ni à l'efficacité de leurs propositions. Ainsi, "taxer les riches", outre le fait qu'il faudrait d'abord préciser ce qu'on appelle un "riche", ne rapporterait en tout état de cause jamais assez pour combler les déficits, et risquerait, au niveau de taxation auquel pensent ceux qui le préconisent, d'avoir des conséquences encore plus désastreuses sur l'économie. Voilà le sens de mon propos, qui je le répète ne comporte aucun manque de respect pour les personnes concernées. Ou alors faudrait-il considérer que ne pas être d'accord avec une idée est un manque de respect à l'égard de celui qui l'exprime...

    Il me "chante", en effet, de m'accorder le droit, sinon de ne pas le respecter, du moins de n'être pas forcément d'accord avec Mirabeau, toute "grande figure de la Révcccolution" qu'il ait pu être. Considéreriez-vous qu'il s'agit là d'un crime de lèse-majesté ? Pour moi, je ne reconnais aucune "majesté" à qui que ce soit, fût-ce aux grands noms de l'Histoire. Si je suis d'accord, je le dis. Si ce n'est pas le cas, je le dis aussi.

    Non, Jacques, je n'ai pas parlé de banqueroute ! Que François Fillion ait parlé de faillite ne regarde que lui, et je pense qu'il avait tort en partie. En tout cas, ce n'est pas moi qui en ai parlé.

    Pour votre gouverne, la faillite et la banqueroute sont deux choses profondément différentes. Faire faillite c'est être contraint de ne pas faire face à ses dettes, ce qui est le cas de la Grèce aujourd'hui et qui pourrait bien être celui de la France demain. Par contre, faire banqueroute c'est décider volontairement de ne pas rembourser ses dettes. C'est ce qu'a fait la Russie après la révolution de 1917, et qui a ruiné une foule de petits porteurs d'obligations, y compris français. Il y a là une nuance extrêmement importante, ne croyez-vous pas ?

    Mirabeau, dans ce discours, parle en effet de banqueroute, en professant qu'il valait mieux selon lui spolier quelques riches que d'en arriver là. Même s'il s'agit à mon avis de choisir entre deux maux d'égale félonnie, il n'y a aucune ressemblance avec le sujet qui nous occupe aujourd'hui : la France est heureusement encore capable de financer sa dette autrement qu'en reniant sa signature...

    Pour l'instant tout au moins, mais il vaudrait mieux prendre rapidement les bonnes décisions. Et on n'en prend pas vraiment le chemin...

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  8. Fort bien.
    Alors permettez moi de m'interroger sur le fait que vous m'avez accusé ci-dessus de "fouler au pied l'individu" !!!

    jf.

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  9. Tout simplement parce que, prôner la surimposition, voire la spoliation des "riches" notamment, c'est fouler au pied le respect de l'individu, au pofit de cet "intérêt général" qui n'a aucune signification. Je n'ai parlé que du respect de l'individu !

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  10. A chacun son "bla bla". Le mien vaut le vôtre, mon cher Jacques !

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  11. Ai-je jamais dit le contraire ?????

    jf.

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