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vendredi 17 septembre 2010

Vox clamantis in deserto

Les foudres de la Commission Européenne s'abattent sur le gouvernement français et sur le Président, omniprésent et donc réputé inspirateur universel de la politique gouvernementale. Hier encore, une verte altercation aurait opposé Nicolas Sarkozy au Président de la commission, Emmanuel Barroso, au cours d'un "repas de travail". Le travail diplomatique entrepris par François Fillion la veille n'aura donc servi à rien, sauf peut-être à provoquer les "excuses" de la Commissaire à la justice, Viviane Reding, qui avait comparé les expulsions de Roms aux déportations de Juifs par Hitler pendant la seconde guerre mondiale. Mais ces excuses n'ont ensuite été évoquées par Barroso que pour dire que "d'aucuns devraient s'en inspirer", allusion à peine voilée à "l'arrogance" de Nicolas Sarkozy, qui avait taxé l'intervention de madame Reding "d'injure". Sarkozy a proclamé haut et fort que la France allait continuer à démenteler les camps illicites sur son territoire, "quels que soient ceux qui s'y trouvent". Il a, de mon point de vue, tout à fait raison...

La libre circulation des personnes et des biens dans l'espace européen est une bonne chose. Elle ne doit cependant pas dédouaner quiconque des obligations légales en vigueur sur le territoire où il se trouve. Un étranger en situation irrégullère, qu'il soit ressortissant d'un pays de l'Union ou qu'il ne le soit pas, reste un clandestin, et sa présence reste illégale. Ce qui est vrai pour un Africain ou un Asiatique l'est également pour un Roumain ou un Bulgare. Et la France, comme d'ailleurs n'importe quel autre pays, n'est absolument pas tenue d'accepter des comportements illégaux de la part de quelque individu que ce soit, Européen ou pas...

L'autre aspect de cette polémique est le caractère soit-disant "raciste" des expulsions. Les Roms sont effet une catégorie de personnes (on n'a plus le droit d'employer le mot "race" sans se faire insulter) originaires du sous-continent indien et qui ont essaimé dans toute l'Europe. On les désigne en France sous plusieurs appellations : Gitans, Tsiganes, Manouches, Romanichels, Bohémiens... Ils font partie des "gens du voyage", c'est à dire des populations généralement non sédentaires, même ces derniers ne sont pas exclusivement des Roms.

De ce fait, les antiracistes de tous poils stigmatisent les démentèlements de leurs camps illégaux, et leur expulsion, au seul motif de leur appartenance ethnique. Comme je l'ai déjà dit ici, l'idéologie antiraciste conduit mécaniquement à un racisme "à l'envers". On est en plein dedans...

Je viens justement de participer à une discussion intéressante avec plusieurs amis, au sujet de ce problème du racisme. Nous n'étions pas tous d'accord au départ, et nous avons encore quelques points de divergeance, mais cette discussion m'a permis de faire le point sur ma propre perception du sujet, et je voudrais résumer ici "ce que je crois" dans ce domaine.

Tout d'abord, et contrairement à une désinformation appuyée, y compris de la part de quelques "scientifiques", il est indéniable que les races humaines sont un état de fait biologique. Les différences physiques évidentes entre un Africain, un Asiatique, un Nord Américain, un Indien, un Européen, n'ont rien de subjectives. Au premier coup d'oeil, force est de constater qu'ils sont radicalement différents. De même que chez nos amis canins, on reconnaît facilement un caniche d'un lévrier, avec leurs caractéristiques propres, on reconnaît facilement chez les Humains un Indo-Européen d'un Caraïbe, avec pour eux aussi leurs caractéristiques propres. Il n'y a rien d'insultant pour quiconque à le dire !

Ensuite, dire qu'il existe des inégalités entre les races, que les unes sont supérieures aux autres, voire que la "race blanche" est supérieure à toutes les autres, est une idiotie. Il existe manifestement des inégalités, possiblement énormes, entre les individus, mais toutes races confondues. Rien ne permet objectivement d'affirmer qu'un individu est plus intelligent, plus habible, plus fort, plus grand, plus beau, que sais-je, simplement parce qu'il est blanc ou noir, ou jaune, ou rouge. Un Noir peut être un géni ou un sombre crétin, et un Blanc de la même façon. Mais ce n'est surtout pas parce qu'il est un Noir ou parce qu'il est un Blanc !...

Autre chose : l'appartenance ethnique n'enferme absolument pas l'individu dans des comportements ou des raisonnements prédéfinis (déterminisme racial). Toute tentative de dépeindre un individu et ses capacités en fonction de sa race est donc une hérésie.

Bien plus que leurs origines ethniques, ce qui différencie les individus est dû surtout au contexte dans lequel vit le groupe auquel ils appartiennent depuis des générations, à leurs us et coutumes, à leurs croyances, à leur mode de vie, c'est à dire à leur culture.

En matière politique, l'égalité entre les races n'a donc aucun sens, et la recherche d'une égalité de fait entre les individus est imparablement vouée à l'échec. Seule l'égalité en droits doit être une règle absolue et ce, quelle que soit la race.

La coexistence entre plusieurs races au sein d'une même société (société multiraciale) est tout à fait concevable, alors que la coexistence de plusieurs cultures (société multiculturelle) s'avère à la fois dangereuse et irréaliste. L'harmonie et la paix sociales ne se conçoivent que si chacun respecte la liberté de l'autre. Or, des cultures par trop différentes peuvent s'avérer antagonistes au point de provoquer des conflits majeurs, et le repli sur soi de chaque groupe culturel (communautarisme). Il faut donc poser pour principe l'obligation pour les populations immigrées du respect scrupuleux de la culture du pays d'accueil, si nécessaire par l'abandon total de certains de leurs propres comportements. Il peut naturellement arriver que ce principe soit inacceptable pour certains "arrivants". Dans ce cas, la conséquence logique doit être le retour. Le constat de l'impossibilité de leur intégration n'est pas une prise de position raciste ou xénophobe. C'est un état de fait.

On m'a opposé que séparer la culture et la race serait complètement artificiel au motif que les deux sont transmis par les parents, et que sa propre apparence conduirait un individu à se comporter comme ceux qui lui ressemblent (pour faire vite). Dans la même phrase, mon contradicteur a cependant admis que les enfants adoptés, par exemple des enfants noirs élevés en France par des Blancs, s'assimilaient très bien culturellement. C'est bien pour moi la preuve que la culture a bien plus de poids que l'origine ethnique.

Autre chose : le nombre. Il semble très difficile de réussir l'intégration d'une nombreuse population exogène et culturellement différente du pays d'acceuil. En effet, les modifications comportementales nécessaires à une bonne intégration, dont je viens de parler, paraissent forcément, dans ce cas, bien plus contraignantes à cause du nombre. A l'extrême limite, c'est le groupe le plus nombreux qui pensera "naturel" que ce soit l'autre qui s'adapte. Et c'est bien la preuve du danger important pour la culture locale, d'une immigration massive en provenance de pays culturellement différents. Là encore, ce n'est pas du racisme mais la simple constatation d'un état de fait.

Dernière chose : dans les composantes de la culture, un point très important est la religion. Ici, on touche à un point particulièrement sensible. La laïcité, notion franco française à la base, professe que le pouvoir politique n'a pas à se préoccuper des croyances religieuses, qu'il ne doit se mêler d'aucune religion pour n'avoir à en léser ni à en privilégier aucune, et que notamment il ne doit participer au financement d'aucune. Il va de soi que je suis en complet accord avec ce précepte : les croyances religieuses sont d'ordre totalement privé, et ne doivent en aucune manière interférer dans la vie publique.

Corolairement, l'observation par les individus des préceptes de leur propre religion ne doit en rien influer sur leur comportement citoyen, et en particulier ne doit en aucune manière influencer le respect des lois républicaines. Nous vivons dans un pays, la France, de tradition chrétienne, et beaucoup de ses lois et de ses habitudes culturelles sont inspirées de facto par le christianisme. Il en résulte que certaines autres religions, en conflit millénaire avec lui, induisent des comportements culturels en désaccord, voire en contradiction, avec la culture française.

Je pense bien évidemment, en priorité, à l'islam. Or, la France est depuis plusieurs décennies l'objet d'une immigration nombreuse en provenance de pays musulmans, en raison notamment de son passé colonial. La première évidence est que les Musulmans ont l'obligation, comme tous les autres, de vivre leur religion sans qu'elle interfère avec leurs comportements de citoyens. Mais l'islam a cette particularité de n'être pas seulement une religion au sens où l'Occident chrétien l'entend, mais est aussi (surtout ?) une liste de préceptes, un cadre juridique, une loi (la charia). Les Musulmans ont l'obligation coranique d'appliquer la charia où qu'ils se trouvent, et cette charia est en bien des points contraire aux principes de liberté et d'égalité (notamment entre les sexes) défendus par notre propre civilisation. D'où une difficulté majeure dans l'intégration des populations musulmanes dans notre pays. On n'est pas loin de l'impossibilité dont je parlais plus haut. Et quand c'est effectivement le cas, la reconduite dans le pays d'origine devrait être la règle.

Force est de constater que ce principe n'est pas appliqué, et que, loin de là, on a accepté et on accepte encore des comportements totalement inacceptables. Plus encore : on accorde "généreusement" la nationalité française sans retenue, ce qui fait que l'on se prive de la possibilité d'expulser les fautifs. Et les enfants de ces Français "de papier" (s'ils l'étaient de coeur, ils s'intégreraient, n'est-ce pas ?), qui sont bien entendu français eux-mêmes, perpétuent naturellement le comportement de leurs parents, ce qui rend le problème quasi insoluble. A moins d'appliquer strictement et sévèrement les lois répressives qui sont sensées sanctionner les actes répréhensibles, à défaut d'une expulsion rendue impossible par l'octroi inconsidéré de la nationalité.

Mais en écrivant celà, je vais, une fois de plus, passer pour un dangereux extrémiste raciste et xénophobe, car je défends là une opinion à contre-courant du laxisme idéologique et culturel qui est la marque de notre société permissive et en voie de déliquescence. Et j'ai le sentiment, une fois de plus, de prêcher dans le désert...

6 commentaires:

  1. "Il faut donc poser pour principe l'obligation pour les populations immigrées du respect scrupuleux de la culture du pays d'accueil, si nécessaire par l'abandon total de certains de leurs propres comportements. Il peut naturellement arriver que ce principe soit inacceptable pour certains "arrivants". Dans ce cas, la conséquence logique doit être le retour."

    VOUS PARLEZ D'OR ......
    Et donc, quid des "Métropolitains" qui vivent en Guadeloupe, Martinique, Tahiti, Nouvelle Calédonie, Guyane.....
    Vous croyez qu'ils appliquent vos beaux principes ????

    jf.

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  2. Bonjour Jacques,

    Considérez-vous que les "Métropolitains" qui vivent en Guadeloupe, Martinique, Tahiti, Nouvelle Calédonie, Guyane sont des populations immigrées ?

    Hors sujet, une fois de plus ! Le problème de la colonisation et de ses séquelles n'a vraiment rien à voir avec l'immigration, ne croyez-vous pas ?

    A bientôt.

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  3. Ah bon ?????
    Les "colons" n'étaient-ils pas des immigrés pour les populations autochtones ????
    Allez donc demander aux Aborigènes d'Australie ce qu'ils pensent des Anglais... Aux Indiens d'Amérique du Nord des Anglais et des Français...

    J'aime bien la façon péremptoire que vous avez de déclarer que mes commentaires sont hors sujet...
    Cela s'appelle tout simplement être juge et partie...

    A bientôt, Cher René.

    jf.

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  4. Eh bien oui, je maintiens. Les Anglais pour les Aborigènes comme pour les Indiens d'Amérique, et les Français pour ces mêmes Indiens, entre autres, n'étaient pas des immigrés ! C'étaient des colonisateurs, et je vous accorde que c'est bien pire...

    Mais ne confondons pas, s'il vous plaît. Et je m'arroge le droit d'être "juge et parti" quand il s'agit de mes propres écrits. Je sais encore quel était le sujet que je traitais, et j'ai encore la prétention de comprendre de quoi vous parlez. Et ce n'est pas la même chose, que vous en soyez d'accord ou non...

    A bientôt, cher Jacques.

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  5. @René:
    Encore une fois, pleinement d'accord avec vous.
    Le problème, c'est la compatibilité des cultures.Il y a des cultures qui peuvent cohabiter et d'autres non.
    C'est l'une des explications de la "ghettoisation"dans les banlieues. Les habitants de culture "européenne", judéo-chrétienne,désertent les "cités", laissant entre elles, les populations "exogènes", car celles-ci ont des habitudes de vie, héritées de leur culture ou de leur éducation ancestrale isupportables pour leurs voisins.
    Ceux qui se plaignent de vivre dans des ghettos, sont ceux qui les fabriquent.
    La religion, la culture qui en découle, l'éducation qui procède des deux éléments précédents, sont des marqueurs difficilement effaçables. Je dis "difficilement", ce qui ne veut pas dire qu'ils sont inéffaçables.
    S'agissant de la "race", et des origines ethniques, j'apporterai à votre exposé un petit bémol, qui procède d'une expérience vécue familialement.
    Il se trouve que l'un de mes fils a adopté deux enfants à deux ans d'intervalle: une petite vietnamienne, puis un petit colombien "afro-américain". Ces deux enfants qui ont aujourd'hui respectivement 17 et 14 ans ont reçu strictement la même éducation, bénéficient des mêmes facilités, des mêmes encouragements, des mêmes aides dans leurs études, vivent dans un confort strictement identique....etc...
    Et pourtant !!! les résultats sont, hélas, très différents. L'une est sérieuse, appliquée,discrète, affectueuse, reconnaissante envers ses parents adoptifs de ce qu'elle reçoit de leur part,appréciée de tous ses amis en classe, l'autre est presque symétriquement le contraire....
    Certes, il ne faut pas en tirer des conclusions trop générales, mais tout de même, il est difficile de s'interdire de faire des comparaisons avec d'autres constats que chacun peut faire aujourd'hui.
    Cordialement.

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  6. @Berdepas :
    Je ne sais pas s'il y a de vraies "incompatibilités de cultures". Je pense que l'être humain est un animal suffisamment doué de raison pour surmonter de telles incompatibilités apparentes. Le vrai problème n'est que la volonté réelle d'intégration d'un côté, et le courage de refuser la colonisation culturelle de l'autre. Si un immigrant a une réelle volonté de se fondre dans la société qui l'accueille, ce qui fut le cas en France, dans le passé, de nombre d'entre eux (Polonais, Belges, Italiens, Portugais, et j'en passe), il sera parfaitement capable de surmonter ces difficultés. Ca semble être beaucoup moins le cas aujourd'hui, s'agissant notamment des Nord-Africains et des Moyen-Orientaux.
    Je pense que la religion est une cause profonde de cette difficulté. L'islam, comme je le dis dans mon billet, n'est pas seulement une religion au sens où les Occidentaux l'entendent, mais est aussi et peut-être surtout une loi fondamentale qui s'impose aux croyants, et qui les incite à placer cette loi au-dessus de toutes les lois "humaines", c'est à dire au-dessus de la loi du pays d'accueil.
    Cette posture est totalement inacceptable, et c'est pourquoi je parle de la nécessité pour ce pays d'accueil d'avoir le courage de la refuser, et de ne donner que le choix entre une intégration réelle, qui doit comprendre le respect des lois mais aussi de la culture, ou le retour dans le pays d'origine.
    Concernant l'influence de la race, et l'exemple vécu que vous citez, je ne vous suis pas aveuglément sur ce terrain. Les différences profondes de comportement que vous mentionnez entre deux enfants de races différentes élevés dans le même contexte culturel et familial, se retrouvent aussi dans certaines frateries biologiques. Je n'y vois donc pas une preuve manifeste de l'influence de la race en elle-même. Je maintiens qu'il faut juger les individus et non les groupes ethniques. Pourquoi sinon ne pas faire des raisonnement similaires en rapport avec la teinte des cheveux, la couleur des yeux, la taille ou le poids, que sais-je ? C'est la porte ouverte à toutes les dérives, et surtout ce n'est fondé sur aucune donnée scientifique ! Les races humaines existent, c'est un fait tangible. Le déterminisme racial, pas du tout. Et en tout état de cause, il faut de mon point de vue laisser à tout individu le droit d'être jugé sur ce qu'il fait, et non sur ce qu'il est.
    Codialement.

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