Les Anciens avaient inventé la Démocratie
Les Modernes y ont ajouté la Liberté
Nous sommes responsables des deux...

Affirmons nos libertés !

lundi 1 février 2010

A contre-coran

En écho à mon billet du 29 janvier, et au débat que le même sujet (l'interdiction du voile intégral) a suscité chez Lomig, voici le texte édifiant que j'ai retrouvé d'une lettre lue le 13 novembre dernier devant les Sénateurs français au Palais du Luxembourg, par Djemila Benhabib, Algérienne et auteur de "Ma vie à contre-coran"


http://femmesengagees.blogspot.com/2010/01/djemila-benhabib-lu-au-senat-francais.html

Extraits choisis:
"[...] tous les regards sont tournés vers votre commission et [...] nous attendons de vous que vous fassiez preuve de courage et de responsabilité en interdisant le port de la burqa."
"Entre une certaine gauche démissionnaire, le racisme de l’extrême droite et le laisser-faire et la complicité des gouvernements nous avons la possibilité de changer les choses [...]"
"C’est tout de même une banlieue française qui est le théâtre du film La Journée de la jupe. Alors que dans les rues de Téhéran et de Khartoum, les femmes se découvrent de plus en plus, au péril de leur vie, dans les territoires perdus de la République Française (ça fait plaisir, ndlr), le voile est devenu la norme. Que se passe-t-il ? La France est-elle devenue malade  ?"
Sans autre commentaire...

8 commentaires:

  1. Excellents extrait. J'ai publié un nouveau billet chez moi, qui montre qu'en plus le rapporteur dela commission a délibérement ignoré ce que lui disaient les membres de la commission...!

    je te linke.

    RépondreSupprimer
  2. Merci pour le lien.

    Le comportement de toutes ces commissions nommées à tort et à travers (la question du voile intégral n'est pas un cas isolé) est tout simplement inadmissible. Certains de leurs membres s'en servent comme d'un levier pour la défense de leurs positions préconçues.

    Et comme ils sont choisis plus en raison de leur image dans l'opinion qu'en raison de leur réelle légétimité au regard de la question posée, le résultat est trop souvent pour le moins surprenant.

    C'est assez affligeant, et c'est difficilement acceptable dans une démocratie...

    RépondreSupprimer
  3. Remarquable prestation de cette jeune femme dans l'émission "On en parle", ce jour, sur LCI.
    Le passage le plus convaincant de son intervention a mis l'accent sur le fait que des millions de femmes du "monde musulman" ont les yeux fixés sur la France et espèrent que le pays des "Lumières" prendra courageusement position contre le port de la burqa, pour les aider dans leur combat quotidien contre leur asservissement.

    RépondreSupprimer
  4. J'ai malheureusement peur que son espoir soit déçu : cela demanderait un courage politique qui n'est pas l'apanage de nos dirigeants !

    RépondreSupprimer
  5. Burqa : Benoît XVI ne comprend pas l’interdiction !

    AFP

    C’est ce que le Pape Benoît XVI a exprimé dans un livre d’entretiens «Lumière du monde», qui vient d’être publié.
    «En France, le parlement a interdit le port de la burqa. Les chrétiens peuvent-ils s’en réjouir ?»,

    Le souverain pontife déclare: «en ce qui concerne la burqa, je ne vois pas de raison à une interdiction générale».
    Et il ajoute : «on dit que certaines femmes ne portent pas du tout volontairement la burqa et c’est à proprement parler un viol de la femme. On peut bien sûr ne pas être d´accord avec cela».

    «Mais si elles veulent la porter volontairement, je ne sais pas pourquoi on doit le leur interdire».

    jf.

    RépondreSupprimer
  6. Bonjour Jacques,

    Merci de vous être souvenu de cet ancien billet.

    J'ai entendu, comme vous, cette information. Et je me suis aussitîot demandé de quoi le Pape se mêlait. Quand il prend position sur le port du préservatif, il est tout à fait dans son rôle eu égard à la sacralité de la vie humaine dans la bible comme dans les évangiles (quoique beaucoup de chrétiens penseront que ce qu'il en dit n'est pas exactrement de son rôle, mais c'est un autre débat). Quand par contre il juge du port de la burqa, accessoire vestimentaire qui ne découle directement d'aucune religion soit dit en passant, et moins encore quand il prend position sur une loi votée par le Parlement d'un état souverain, il ne l'est plus du tout !

    De tous temps l'Eglise s'est mêlée de politique, et de tous temps sans aucune légitimité pour le faire. Ce pape-là ne déroge pas à cet usage hautement criticable, voilà tout...

    Sur le fond, ce que pense Benoît XVI sur le sujet m'importe peu. Il dit "qu'il ne voit pas de raison à une interdiction". On ne lui demande pas de "voir" ou de "ne pas voir". Ce qu'on demande au Pape, tout au moins quand on est croyant, c'est de dire ce qu'inspire la morale chrétienne sur le sujet et rien d'autre. Ensuite, et surtout s'agissant d'un état laïque comme la France, le pouvoir temporel en fait ce qu'il veut.

    Je maintiens, avec beaucoup d'autres, que le port de la burqa s'inscrit en faux, à la fois contre les principes de respect de la liberté individuelle et d'égalité des sexes, et à la fois contre les impératifs de sécurité publique, et que pour ne seraient-ce que ces deux raisons, son interdiction sur la voie publique est totalement légitime.

    N'en déplaise à Sa Sainteté le Pape ou à tout autre censeur...

    A bientôt.

    RépondreSupprimer
  7. "Sur le fond, ce que pense Benoît XVI sur le sujet m'importe peu"
    Fort bien....
    Mais quand le Président de la République en exercice, à la télévision, cite "expressis verbis", le Pape quand il croit que celui-ci lui a donné raison en s'exprimant sur une décision d'un Etat souverain, cela n'a pas l'air de vous déplaire encore moins de vous choquer.

    Etrange réthorique ce votre part, ci-dessus.

    jf.

    RépondreSupprimer
  8. Vous avez raison : ça me laisse froid...

    RépondreSupprimer